Les parents d’élèves de l’école élémentaire Lamartine, située dans le quartier Stalingrad, poursuivent leur mobilisation face à la décision de fermer une classe à la rentrée prochaine. Ce jeudi 5 juin, en début de soirée, ils ont tenu une conférence de presse suivie d’un pique-nique festif dans la cour de l’école pour faire entendre leur voix.
La détermination des familles ne faiblit pas. « Nous demandons l’annulation de cette fermeture de classe et le respect des heures d’AESH (accompagnants d’élèves en situation de handicap) dues à nos enfants », martèlent les représentants des parents d’élèves. Une revendication qu’ils jugent d’autant plus justifiée à la lumière d’un récent rapport du Sénat, qui souligne l’importance du rôle des directeurs dans les établissements classés REP (Réseau d’Éducation Prioritaire). Or, avec cette fermeture, l’école Lamartine se retrouverait avec une direction à mi-temps. « Où est la logique ? », s’interrogent-ils.
Une mobilisation relayée au plus haut niveau
Face à ce qu’ils considèrent comme une décision « incohérente », les parents élus ont adressé un courrier à la Ministre de l’Éducation nationale. Ils ne sont pas seuls dans leur combat : la mairie de Dijon soutient l’ouverture de la classe et la députée locale, Fadila Khattabi, a saisi la ministre à travers une question écrite adressée au Gouvernement. Ce dispositif parlementaire contraint l’exécutif à apporter une réponse dans un délai de deux mois.
La députée Hervieu, particulièrement investie sur ce dossier, a ainsi porté à l’Assemblée nationale les inquiétudes des familles, dénonçant « des zones d’ombre et des possibles manquements » autour de cette décision. Elle espère, par cette démarche, obtenir un réexamen du cas spécifique de l’école Lamartine.
Une pétition qui rassemble
La mobilisation s’étend également en ligne. Une pétition, disponible sur le site Change.org, a déjà recueilli plus de 180 signatures. Elle appelle à « dire non à la fermeture d’une classe essentielle pour l’équilibre pédagogique et humain de l’école ».
Pour les parents, l’enjeu est clair : maintenir des conditions d’enseignement dignes, dans un quartier où les besoins éducatifs sont particulièrement forts. Et ils entendent bien continuer à se faire entendre jusqu’à obtenir gain de cause.