Dans une lettre ouverte adressée ce jour à la maire de Dijon, Nathalie Koenders, la CGT des agents territoriaux de la Ville tire un signal d’alarme concernant les conditions de travail des personnels intervenant dans les écoles et structures périscolaires municipales. Une situation jugée « préoccupante » par le syndicat, qui réclame des mesures immédiates pour améliorer la reconnaissance, les conditions d’exercice et l’accompagnement de ces agents.
Des missions élargies, sans contrepartie suffisante
Les ATSEM (Agents Territoriaux Spécialisés des Écoles Maternelles) et les agent·es d’animation, au cœur du fonctionnement des écoles et des accueils périscolaires, voient leurs missions s’étoffer depuis plusieurs années. Pourtant, déplore la CGT, ni leur statut, ni leur salaire, ni leur carrière n’ont été revalorisés à la hauteur de cet engagement renforcé.
Le syndicat pointe en particulier une charge de travail croissante, des conditions d’emploi précaires et un manque de formation adaptée, notamment face aux enjeux de l’école inclusive et à l’accompagnement des enfants à besoins spécifiques. Les amplitudes horaires allant parfois de 7h à 19h rendent également difficile la conciliation entre vie professionnelle et vie personnelle.
Quatre revendications clés pour les agents éducatifs municipaux
Face à ce constat, la CGT formule quatre demandes prioritaires à destination de la municipalité :
- Une revalorisation financière des ATSEM et agent·es d’animation (primes, indemnités, déroulement de carrière) ;
- Un plan de formation renforcé, en particulier sur l’inclusion scolaire et les besoins éducatifs particuliers ;
- Un renforcement des effectifs, pour éviter les situations de surcharge et prévenir les risques d’épuisement professionnel ;
- Une révision des horaires de travail, afin de rendre ces métiers plus attractifs et soutenables dans la durée.
Un appel au dialogue et à la reconnaissance
« La reconnaissance du rôle éducatif, social et humain de ces professionnel·les est aujourd’hui indispensable« , affirme le syndicat dans son communiqué. Loin d’un simple rôle d’assistance, les agents concernés contribuent quotidiennement à l’épanouissement et à la sécurité des enfants, en particulier les plus vulnérables.
La CGT attend désormais des réponses concrètes de la part de la mairie et appelle à l’ouverture rapide de négociations. « Il est temps que la collectivité traduise en actes sa volonté de valoriser le service public local et celles et ceux qui le font vivre« , conclut le syndicat.
Communiqué du syndicat CGT territoriaux de Dijon du 11 juin 2025 :
La CGT de la Ville de Dijon a adressé ce jour une lettre ouverte à Madame Nathalie Koenders, Maire de Dijon, pour l’alerter sur une situation préoccupante concernant les agents travaillant dans les écoles et accueils périscolaires municipaux.
Les ATSEM et agent.es d’animation, maillons essentiels du service public éducatif local, voient leurs missions s’élargir considérablement depuis plusieurs années, sans que cela ne se traduise par une reconnaissance statutaire, salariale ou professionnelle à la hauteur de leur engagement.
Aujourd’hui, ces personnels sont confronté.es à une charge de travail croissante, un manque de formation adaptée – notamment face aux défis de l’école inclusive – et des conditions d’emploi pénalisantes, notamment en ce qui concerne les horaires. Les agent.es d’animation, par exemple, travaillent sur des amplitudes allant de 7h à 19h, un rythme difficilement conciliable avec une vie personnelle équilibrée.
Face à cette situation, la CGT formule quatre demandes principales à la municipalité :
– Une revalorisation financière des ATSEM et agent.es d’animation (primes, indemnités, déroulement de carrière)
– Un plan de formation renforcé, notamment sur les enjeux de l’inclusion scolaire et l’accompagnement des enfants à besoins spécifiques
– Un renforcement des effectifs pour garantir un encadrement de qualité et prévenir l’épuisement professionnel
– Une révision concertée des horaires, pour garantir l’attractivité et la stabilité de ces métiers
Il est temps de reconnaître pleinement le rôle éducatif, social et humain joué par ces professionnel.les au quotidien. Leur engagement auprès des enfants, notamment les plus vulnérables, mérite une réponse forte de la part de la collectivité.
La CGT attend désormais des actes concrets de la part de la municipalité et appelle à l’ouverture de négociations dans les plus brefs délais.