Le syndicat SUD Solidaires BPCE appelle à un rassemblement le mardi 24 juin à 11h, devant le siège de la Caisse d’Épargne Bourgogne Franche-Comté (CEBFC), situé au 18 rue Françoise Giroud, à Dijon-Valmy. L’objectif : dénoncer une répression syndicale qu’il juge « persistante et ciblée », notamment à travers une procédure de licenciement visant une de ses représentantes.
Au cœur du litige, le cas d’une déléguée syndicale de la CEBFC, déclarée inapte à son poste par la médecine du travail après un congé maternité en 2023. Cette dernière avait pourtant recommandé un reclassement sur un poste administratif, parmi les plus de 500 existants au siège dijonnais. Mais selon SUD, la direction a ignoré cette option, préférant enclencher directement une procédure de licenciement pour inaptitude.
Un bras de fer judiciaire engagé
Le comité social et économique (CSE) de l’entreprise a refusé cette demande de licenciement en avril 2024, décision suivie par l’inspection du travail. Malgré ce double rejet, la direction a porté l’affaire devant le ministère du Travail dans le cadre d’un recours hiérarchique – qui s’est également soldé par un refus.
Néanmoins, la CEBFC ne désarme pas : un recours contentieux est désormais engagé devant le tribunal administratif, tandis qu’une nouvelle procédure de licenciement a été relancée en mai 2025. Un entretien préalable est prévu le vendredi 27 juin à 16h.
Un « acharnement » dénoncé par le syndicat
Pour SUD Solidaires BPCE, cette succession de procédures traduit un « acharnement inacceptable », qui vise à affaiblir son organisation. Lors du CSE du 28 mai, le syndicat a également fait état de pressions et d’intimidations visant d’autres élu·es dans l’exercice de leur mandat.
SUD réclame l’annulation immédiate de toutes les procédures engagées, y compris l’entretien du 27 juin, et appelle salariés, militants et sympathisants à se mobiliser massivement le 24 juin. « Nous disons non à la répression syndicale. Ce qui se joue ici dépasse un seul cas individuel : il s’agit de défendre le droit fondamental d’agir et de s’exprimer collectivement dans l’entreprise », conclut le communiqué du syndicat.