Alors que la municipalité s’apprête à voter, ce lundi 23 juin, la gratuité des expositions permanentes de la Cité internationale de la gastronomie et du vin, Axel Sibert, conseiller municipal d’opposition et président du Laboratoire d’Idées Dijonnais, fustige une décision qu’il considère comme « un nouveau coup porté au contribuable« .
Pour l’élu, la proposition de la maire Nathalie Koenders s’apparente à une tentative désespérée de relancer un équipement culturel qui « n’a jamais trouvé son public« . Actuellement facturées 9 euros, les expositions permanentes deviendraient accessibles gratuitement, dans l’espoir d’augmenter la fréquentation du site.
Mais pour Axel Sibert, cette initiative sonne comme un « énième aveu d’échec » de la part de la majorité municipale. « Depuis son inauguration en mai 2022, et l’achat du pôle culturel par la Ville pour 15,5 millions d’euros, la Cité de la Gastronomie a coûté plus de 20 millions aux contribuables dijonnais, pour un maigre retour de 600 000 euros de billetterie lors de sa meilleure année« , pointe-t-il.
Un modèle contesté, une comparaison tranchante
L’élu n’hésite pas à dresser un parallèle avec la Cité du Vin de Bordeaux, qu’il présente comme un modèle de réussite. « Là-bas, le site attire 400 000 visiteurs par an, dont 74 % sont français, avec une billetterie à 22 euros. Surtout, son fonctionnement repose entièrement sur des ressources privées : ventes de billets, boutique, privatisations et mécénat. Rien à voir avec le modèle dijonnais subventionné« , dénonce-t-il.
Pour Axel Sibert, le projet était mal pensé dès le départ, tourné vers des touristes internationaux « qui ne viennent pas« , et coupé des réalités culturelles et économiques locales. « Aujourd’hui, ce sont les Dijonnais qui vont payer pour les touristes. C’est le monde à l’envers« , lâche-t-il.
Une proposition pour l’avenir
Face à ce qu’il qualifie de « dérive coûteuse« , le président du Laboratoire d’Idées Dijonnais appelle à une refonte complète du projet. Il plaide pour un changement de cap en mobilisant les acteurs privés du territoire : tourisme, hôtellerie, restauration, agroalimentaire.
« Il faut cesser de bricoler les tarifs et redonner un véritable sens à cette infrastructure. Elle existe, elle a du potentiel, mais elle doit être repensée avec ceux qui en feront une réussite. Il est temps d’arrêter l’hémorragie financière« , conclut-il, en inscrivant cette proposition dans la perspective des élections municipales à venir.
Communiqué de presse du 20 juin 2025 :
Axel SIBERT, Conseiller Municipal de Dijon et Président du Laboratoire d’Idées Dijonnais
Gratuité des expositions permanentes de la Cité International de la Gastronomie : Nathalie KOENDERS continue de faire payer l’échec de la cité aux contribuables dijonnais.
Lors du Conseil municipal de lundi 23 juin, la Maire de Dijon va proposer de rendre gratuites les expositions permanentes de la cité internationale de la gastronomie et du vin, actuellement accessibles au tarif de 9€.
Cette décision, tentative désespérée pour essayer « d’augmenter le flux de visiteurs », sonne surtout comme un énième aveu d’échec pour le projet de Cité international de la gastronomie et du vin porté par la municipalité Koenders-Rebsamen.
Chaque année, le fonctionnement du pôle culturel de la cité coute environ 2 millions d’euros par an à la collectivité contre seulement 600 000€ de recettes de billetterie la meilleure année.
Depuis son inauguration le 6 mai 2022 et l’achat du pôle culturel par la ville pour 15,5 Millions d’euros, la Cité de la Gastronomie a donc coûté plus de 20 millions d’euros au contribuable dijonnais !
Dès le départ le projet a été mal conçu, sans adéquation avec l’identité dijonnaise. De l’aveu même de François Rebsamen, elle était tournée vers les touristes internationaux. Aujourd’hui ce sont les Dijonnais qui vont payer pour les touristes, c’est le monde à l’envers ! Comparons avec un exemple de réussite : la cité du vin de Bordeaux accueille chaque année 400 000 touristes en moyenne, avec un billet d’entrée plein tarif de 22€ facturé aux visiteurs qui sont à 74% français et 26 % d’autres nationalités. Et si les collectivités ont participé à 80% au financement de la construction de la cité bordelaise, les 10 à 11 millions d’euros de coût de fonctionnement annuelsreposent EXCLUSIVEMENT sur des ressources privées : 70% proviennent de la billetterie et 30% des ventes de la boutique, la privatisation des espaces de la Cité du Vin et le mécénat. Un modèle qui devrait nous inspirer au lieu de s’enfoncer dans une voie dont la seule issue est l’échec.
En résumé, Nathalie Koenders continue de creuser la tombe de cette cité de la gastronomie en faisant payer ses funérailles par le contribuable.
Dans le cadre des prochaines élections municipales, Le Laboratoire d’Idées Dijonnais que je préside propose d’arrêter de bidouiller les tarifs de billetterie et de réunir tous les acteurs privés du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration, et de l’industrie agroalimentaire pour repenser à un nouveau sens à cette infrastructure qui existe et que personne n’a intérêt à voir se transformer en friche.
Ce projet mal calibré a déjà coûté trop cher aux dijonnais. Pour nos finances publiques, il est urgent de stopper l’hémorragie !