Le projet de création d’un Centre de Rétention Administrative (CRA) à Longvic, confirmé par le gouvernement pour une livraison prévue au premier semestre 2027, suscite des réactions politiques. La députée de Côte-d’Or, Océane Godard, a réagi ce lundi par voie de communiqué, exprimant sa ferme opposition à ce qu’elle considère comme une vision « inique et inconséquente » de la politique migratoire menée actuellement en France.
Si l’élue reconnaît avoir pris acte de la décision gouvernementale, elle déplore une stratégie « répressive » qui, selon elle, ne s’attaque pas aux véritables causes des migrations. « La répression n’est pas une solution« , affirme-t-elle, dénonçant la multiplication des centres de rétention sur le territoire national.
Pour Mme Godard, l’implantation d’un CRA dans l’agglomération dijonnaise ne répond en rien aux impératifs d’une politique migratoire « digne et respectueuse des droits humains« , que ce soit pour l’accueil ou le retour des migrants. Elle appelle à une refonte profonde de la politique en la matière, anticipant notamment les défis liés au dérèglement climatique, qu’elle identifie comme l’un des facteurs majeurs des migrations futures.
Loin d’une posture d’opposition systématique, la députée rappelle son engagement à l’échelle européenne et son soutien aux initiatives portées par la société civile. Elle salue notamment les efforts des ONG œuvrant pour la création d’un pavillon maritime européen, permettant à l’Union européenne de se doter d’outils de secours et d’accueil adaptés, dans un esprit de solidarité et de fraternité.
Plutôt que de multiplier les centres de rétention, Océane Godard appelle à l’organisation d’un véritable débat national, « sincère et courageux », autour d’une politique migratoire réaliste, respectueuse des droits fondamentaux et des principes de la République.
Communiqué de presse du 23 juin 2025 :
Centre de Rétention Administrative de Longvic : Réaction de la députée Océane GODARD
Océane GODARD prend acte de la création d’un nouveau Centre de Rétention Administrative (CRA) à Longvic, dont les crédits ont été confirmés et la livraison prévue pour le premier semestre 2027.
La députée déplore néanmoins la politique migratoire actuelle, qu’elle juge inique et inconséquente, manquant de vision et de propositions respectueuses des vies.
Selon Océane GODARD, la répression n’est pas une solution. La construction du CRA de Longvic, ainsi que celle des autres centres sur le territoire, résulte d’une politique migratoire qui ne s’attaque pas aux causes.
La députée estime que l’implantation d’un CRA dans la métropole dijonnaise ne répond pas à une politique migratoire digne, respectueuse des droits humains, que ce soit dans l’accueil ou dans le retour des femmes, des hommes, des familles.
Océane GODARD appelle les pouvoirs publics et l’État à concevoir une politique migratoire qui anticipe notamment les bouleversements migratoires liés au dérèglement climatique, dont les conséquences sont connues depuis plusieurs années.
Consciente de la sensibilité et de la complexité de cette politique, elle n’est pas dans une opposition stérile. En effet, la députée suit depuis plusieurs années les projets et revendications portés à l’échelle européenne. Par exemple, elle soutient notamment les initiatives travaillées par plusieurs ONG pour la création d’un pavillon maritime européen, permettant à l’Union Européenne de répondre à l’impérieuse nécessité de fraternité dont notre monde a besoin.
Plutôt que de construire des centres de rétention, Océane GODARD plaide pour la création des conditions sincères et honnêtes d’un grand débat national courageux autour d’une politique migratoire réaliste, respectueuse des droits humains et des lois de notre République.