À l’heure où les vagues de chaleur deviennent de plus en plus fréquentes et intenses, la liste citoyenne Dijon Avenir dénonce une politique municipale jugée « superficielle » en matière de lutte contre les effets du réchauffement climatique. Dans un communiqué publié cette semaine, le collectif fustige l’inauguration récente d’un jardin éphémère place de la Sainte Chapelle, qualifiant l’initiative de « réponse décorative à un besoin vital de fraîcheur en ville ».
Communiqué de presse du 25 juin 2025 :
Jardin éphémère et jets d’eau, des réponses décoratives au besoin vital de fraîcheur en ville
Déjà en 2019, les Dijonnais·es exprimaient massivement leur souffrance lors des vagues de chaleur estivales et aspiraient à une ville plus fraîche et végétalisée. Alors qu’ils ont eu tout un mandat pour déployer des actions réellement efficaces, le tandem Koenders-Rebsamen mène une politique décorative anecdotique, à mille lieues du rôle de protection des habitant·e·s, attendu d’un exécutif municipal.
Pourtant les données ne manquent pas pour mettre en évidence l’effet d’îlot de chaleur urbain à Dijon : étude MUSTARD qui cartographie les différences de température jour/nuit entre le centre et la périphérie dijonnaise, contributions au Grand Débat national où les habitant·e·s témoignent majoritairement de leur souffrance lors des vagues de chaleur estivales.

Récemment, deux conférences ont été organisées à Dijon sur les enjeux d’adaptation du territoire et de nos façons d’y vivre, face à des épisodes de canicule qui atteindront 50 °C dans notre ville à l’horizon 2050. Il en est ressorti clairement l’extrême urgence d’engager l’adaptation de notre ville aux effets du réchauffement climatique, qui ne vont plus cesser de s’intensifier, jusqu’à menacer notre capacité à réguler notre température corporelle, qui constitue l’un de nos principaux besoins vitaux.
Nathalie Koenders fait de la déco
Devant de tels constats et face à la certitude de la multiplication des épisodes de canicule, en fréquence comme en intensité, la Maire de Dijon a pris ses responsabilités d’une façon très particulière, en inaugurant la semaine dernière un “jardin éphémère place de la Sainte Chapelle. Quelques pots de fleurs et des arbres maigrichons placés là à durée déterminée : à tout le moins déconcertant, voire provoquant pour les Dijonnais·es ! A la fin de son discours, Mme Koenders a osé cette blague qui n’a fait rire personne : “longue vie au jardin éphémère”.

François Rebsamen est nostalgique
L’été dernier, alors que le mercure atteignait des sommets et transformait la place de la Libération en plaque de cuisson géante, François Rebsamen, encore Maire de Dijon, justifiait ainsi son refus catégorique d’y planter le moindre arbre : “La place de Libération est intouchable. Les bâtiments doivent être visibles, pour la perspective historique sur le palais des Ducs”. A se demander s’il n’avait pas pris un coup de chaud !
Dijon Avenir leur répond : le temps n’est plus aux mesures décoratives, ni aux postures figées dans le passé ; il est urgent de changer de perspective ! Planter des arbres partout et préserver TOUS les arbres en ville.
Présentés sous de beaux emballages de communication, les projets de l’exécutif actuel ne répondent absolument pas aux besoins vitaux des habitant·e·s, qui devraient être la boussole des politiques municipales. Il existe pourtant quantité de sources d’inspiration, par exemple le portail “Plus fraîche ma ville” de l’Agence de la transition écologique.
À Paris, la Maire a choisi de planter une forêt urbaine sur le parvis de l’Hôtel de Ville. Quand le bien-être et la santé des habitant·e·s priment sur la décoration.

Pour protéger la population face à la convergence des crises en cours et à venir, Dijon Avenir porte une Vision d’avenir transformatrice pour la ville à l’horizon 2050, qui repose sur la sobriété énergétique et matérielle, pour co-construire avec les habitant·e·s les conditions de notre résilience collective sur des valeurs de justice sociale et écologique, de solidarité et de coopération.
Cette vision d’avenir et le projet de transformation qui en découlera seront proposés aux Dijonnais·es aux prochaines élections municipales, à travers une liste citoyenne et participative qui devrait rassembler des habitant·e·s, des acteurs locaux porteurs de solutions et des partis politiques de l’arc social-écologique.