L’installation d’une boutique éphémère de la marque chinoise SHEIN en plein cœur de Dijon fait vivement réagir la CLCV (Consommation, Logement et Cadre de Vie) de Côte-d’Or. L’association de défense des consommateurs dénonce un modèle de « fast fashion » jugé incompatible avec les enjeux écologiques et sociaux actuels.
Un modèle à contre-courant des engagements locaux
SHEIN, mastodonte mondial du textile à bas prix, séduit une clientèle jeune grâce à des collections renouvelées à un rythme effréné et à des prix ultra-compétitifs. Mais pour la CLCV, cette stratégie repose sur des pratiques préoccupantes : conditions de travail opaques dans les ateliers de sous-traitance, incitation à la surconsommation, et impact environnemental massif.
« L’installation de cette boutique en centre-ville envoie un signal contradictoire aux citoyens et aux commerçants locaux qui s’engagent pour une consommation responsable », déplore la CLCV, rappelant que la Métropole de Dijon se veut moteur de la transition écologique et soutien des circuits courts — tout en étant impuissante à empêcher l’arrivée d’un acteur comme SHEIN.
Un appel à la vigilance des consommateurs
Dans son communiqué, l’association invite les consommateurs à faire preuve de discernement dans leurs choix d’achat. Elle plaide pour une meilleure régulation du commerce éphémère dans l’espace public et appelle à davantage de transparence sur les conditions de fabrication des produits vendus.
Consommer autrement est possible
La CLCV encourage des alternatives plus éthiques : vêtements de seconde main, marques locales et éco-responsables, initiatives d’économie circulaire… Autant de solutions pour s’habiller à prix accessible sans nuire aux droits humains ni à la planète.
À l’heure où la transition écologique devient une priorité partagée, la CLCV interpelle les pouvoirs publics et les citoyens : « Faire un choix de consommation, c’est aussi faire un choix de société. »