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Dijon et son agglomération

Marie-Guite Dufay tire sa révérence : une dernière Assemblée plénière sous le signe de l’émotion, de l’engagement et de la transmission

Dernière mise à jour : 26 juin 2025 11h31
il y a 2 minutes
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Crédit photo : Région BFC – 0L
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Ce matin, c’est un moment chargé d’émotion et d’histoire politique qui s’est ouvert dans l’hémicycle régional de Dijon : Marie-Guite Dufay, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté depuis 17 ans, a entamé sa toute dernière Assemblée plénière. Une séance où se mêlent actualité politique brûlante, héritage d’une présidence marquée par l’action, et regard lucide sur les défis à venir.

Une actualité internationale et nationale anxiogène

Dès l’ouverture de son discours, la présidente a tenu à ancrer cette Assemblée dans le contexte dramatique de l’actualité mondiale. « Ce qui me marque le plus, mois après mois, c’est le peu de cas qui est fait du droit international« , a-t-elle lancé, inquiète de voir la diplomatie cédant le pas aux armes, notamment au Moyen-Orient et en Ukraine. À cet égard, elle a souligné l’importance du moment à venir : l’accueil du consul d’Ukraine en France et de Pierre Heilbronn, envoyé spécial du président de la République, pour la signature d’un protocole de coopération avec Vinnytsia.

Mais la préoccupation est aussi nationale. Alors que se prépare le budget 2026, Marie-Guite Dufay a exprimé ses doutes face au refus de l’État d’explorer de nouvelles ressources fiscales. « Le rejet d’une taxe sur les plus riches, comme la taxe Zuckmann, est un très mauvais signal« , a-t-elle déclaré, estimant que les régions sont prêtes à participer à l’effort national, mais pas à en porter une charge disproportionnée.

Colère et détermination face aux reculs écologiques

La présidente n’a pas masqué sa colère sur les atteintes à la transition écologique. Elle a dénoncé « la baisse des crédits au ministère de l’Écologie« , « la remise en cause des ZFE, du ZAN« , et surtout, l’amendement moratoire sur l’éolien et le solaire. « Un terrible signal envoyé aux 80 000 emplois concernés« , s’est-elle indignée, rappelant que la Région travaille à l’implantation d’une usine de panneaux solaires à Montbéliard, Da Solar, qui pourrait créer jusqu’à 2000 emplois.

Des avancées concrètes pour le territoire

Malgré ce contexte, la présidente a mis en avant les avancées locales portées par la Région. En matière de mobilité, un investissement de 170 millions d’euros va permettre l’achat de 14 rames Régiolis pour améliorer l’offre TER. Elle a aussi salué le combat des régions pour défendre les « lignes fines », en particulier avec le soutien de Carole Delga, présidente de l’Occitanie.

En matière économique, la feuille de route pour la filière automobile 2025-2028 sera dévoilée, tandis que d’autres secteurs sont en plein essor : la défense, la tech (avec près de 400 entreprises dans l’écosystème régional), les biothérapies, ou encore l’agriculture, soutenue par un plan d’urgence permettant de débloquer 27 millions d’euros pour 1500 exploitations.

Une vision sociale assumée

Marie-Guite Dufay a aussi défendu une politique sociale cohérente, en évoquant l’alimentation dans les cantines. « Nous allons généraliser notre expérimentation autour des circuits courts et du bio« , a-t-elle affirmé. Une hausse « limitée et responsable » de 3 % du tarif des repas a été proposée, pour garantir une alimentation saine tout en tenant compte de l’inflation. « Cela reste très loin du coût réel d’un repas, autour de 10 euros« , a-t-elle précisé.

L’innovation au service du territoire

Son discours s’est également tourné vers l’avenir, avec une mise en lumière du projet Data BFC-TID, une innovation inédite en France mêlant capteurs et intelligence artificielle pour améliorer la qualité de vie et l’efficacité des services publics. Lure, Is-sur-Tille ou encore Châteauneuf-en-Auxois figurent parmi les territoires pilotes.

Des adieux empreints d’humanité et de reconnaissance

Dans une dernière partie plus intime, Marie-Guite Dufay a exprimé avec émotion ce que ces 17 années à la tête de la Région ont représenté pour elle. Un long compagnonnage avec les élus, les préfets, les services de l’État, le monde agricole, les jeunes, les chercheurs, les artistes… Et surtout, un engagement inlassable pour ce triptyque : emploi, écologie, fraternité.

« J’ai aimé…« , a-t-elle répété comme un refrain, évoquant tour à tour les fraiseuses des TPE, les lycéens, les compétitions sportives, les projets culturels, les agriculteurs, les coopérations universitaires, les circuits courts, les métiers du soin, ou encore les paysages du Charolais et du Jura.

Sans amertume, mais non sans franchise

Mais elle n’a pas éludé les sujets qui l’ont peinée : les outrances verbales de certains élus, les critiques infondées sur l’équité territoriale, le rejet de l’université unifiée ou encore l’incapacité à faire émerger un grand orchestre régional.

Un appel à la passion publique

Pour conclure, dans un ultime conseil à ceux qui poursuivront son œuvre, elle a livré sa vision de l’engagement public : passion, humanité, coopération… et amour inconditionnel pour la Bourgogne-Franche-Comté. « Il faut aimer sans compter… sauf peut-être les kilomètres », a-t-elle glissé avec humour. Des kilomètres, elle en aura fait l’équivalent d’un aller-retour Terre-Lune.

En quittant la scène politique régionale, Marie-Guite Dufay laisse derrière elle bien plus qu’un mandat. Elle laisse une empreinte, un souffle, une exigence. Une façon de faire de la politique où l’écoute et l’action priment sur la posture. Et ce matin, dans l’hémicycle, c’est toute la Bourgogne-Franche-Comté qui lui a rendu hommage.

Crédit photo : Région BFC – 0L

Discours de Marie-Guite DUFAY, Présidente de la Région Bourgogne Franche-Comté :

Discours d’ouverture de l’Assemblée plénière du jeudi 26 juin 2025

« Chers collègues,

C’est avec une grande émotion que j’ouvre cette assemblée plénière. J’y reviendrai, mais dans un premier temps, je veux m’arrêter quelques instants sur quelques rapports inscrits à l’ordre du jour et sur le contexte de cette assemblée.

Un contexte marqué par une situation internationale terriblement dégradée et anxiogène pour nos compatriotes. Ce qui me marque le plus, mois après mois, et alors que les conflits se multiplient, c’est le peu de cas qui est fait des grands concepts comme le droit international, les instances multilatérales ou la primauté de la diplomatie sur les armes… Bien sûr, les regards sont légitimement braqués sur le Moyen-Orient, mais nous n’oublions pas non plus que la guerre en Ukraine continue – ce sera un moment important de notre assemblée, puisque nous accueillerons demain matin dans notre hémicycle Serhii Esaulov, Consul d’Ukraine en France et Pierre Heilbronn, envoyé spécial du président de la République française pour l’aide et la reconstruction de l’Ukraine à l’occasion de la présentation du protocole de coopération entre notre collectivité, Grand Dijon Métropole et l’Oblast et la Ville de Vinnytsia.

Au niveau national, et sur des préoccupations plus matérielles, mais essentielles pour notre collectivité, ce sont les questions budgétaires qui nous préoccupent : au moment où se travaillent les premiers axes du Budget 2026 que mon successeur aura la charge de vous présenter, nous sommes toujours dans l’attente de connaître précisément le positionnement de l’Etat.

Nous en saurons plus cet été, mais le refus du gouvernement de rechercher des ressources nouvelles – je pense en particulier au refus d’envisager une contribution des contribuables les plus riches, sur le modèle de la taxe Zuckmann qui prévoyait de solliciter les 1 800 contribuables les plus aisés pour un rendement pouvant aller jusqu’à 20 milliards d’euros, ne me rassure pas sur la nature des pistes qui seront choisies.

Je rappelle que les Régions ont toujours dit qu’elles étaient prêtes à prendre leur part dans les efforts que notre pays doit réaliser, sans excéder toutefois la part qui est la leur dans la dette publique.

Une autre inquiétude que je veux relayer auprès de vous, car cela rejoint le cœur de mon engagement depuis que je préside notre collectivité : ce sont les reculs nombreux que l’on observe sur la transition écologique.

La baisse des crédits du ministère de l’écologie, la baisse de crédits à des organismes essentiels comme l’ADEME, l’OFB ou l’agence bio ; la baisse des ambitions sur les énergies renouvelables ; la remise en cause des ZFE, du ZAN ou encore la multiplication d’assouplissements sur les normes environnementales…

J’entends qu’il faille faire des économies, j’entends que l’excès de régulation peut être néfaste, mais faire des transitions écologique et énergétique des variables d’ajustements n’est pas responsable !

Je veux aussi dire ma colère quant à l’amendement adopté par l’Assemblée nationale autour d’un moratoire sur le solaire et l’éolien…La proposition de loi a été rejetée, mais le mal est fait, quel mauvais signal envoyé aux acteurs économiques de ce secteur ! Quel terrible signal envoyé aux 80 000 emplois concernés ! Il n’y a pas mieux pour éloigner de notre pays des investisseurs étrangers, alors même que nous travaillons, en Bourgogne-Franche-Comté, sur le pays de Montbéliard, à l’implantation de Da Solar, qui pourrait apporter de 500 à 2000 emplois à un territoire qui en a bien besoin. Dans cette histoire, la démagogie et le populisme prennent le pas sur l’intérêt général ! Ceux qui disent que je quitte un navire en perdition, mettent décidemment beaucoup d’énergie à en percer la coque.

Pourtant, à notre niveau, tout cela ne nous empêche pas d’avancer, tant par les soutiens que nous accordons pour la rénovation énergétique, que pour l’accompagnement de la transition des acteurs économiques et agricoles, pour la préservation de notre environnement, de nos forêts ou encore pour le développement des énergies renouvelables… Nous avançons avec la COP, et la formidable mobilisation que cette démarche a initiée : cela restera une fierté.

Nous avançons également dans bien des domaines.

Nous avançons dans le domaine des mobilités. Nous continuons à porter le fer pour que l’Etat s’empare enfin de la problématique des lignes fines de dessertes du territoire, pourtant grandes absentes du débat national Ambitions France Transports. Nous avons été rejoints dans ce combat par d’autres Régions, et notamment par Carole Delga, qui préside l’Occitanie et Régions de France, et qui est confrontée dans sa Région à des problématiques similaires aux nôtres. Nous attendons pour cet été le retour du travail demandé à l’IGEDD qui permettra, je l’espère, d’y voir plus clair.

En attendant nous continuons à nous battre pour améliorer la qualité de notre offre TER, cela passera pendant cette assemblée plénière par un investissement de 170 millions d’euros pour l’acquisition de 14 nouvelles rames Régiolis.

Nous continuons à nous battre également sur le plan économique : Nous nous battons pour défendre notre filière automobile, avec l’acte 2 de notre feuille de route automobile pour la période 2025 – 2028 qui vous sera présenté aujourd’hui.

Dans ce dossier comme dans beaucoup d’autres, il y a ceux qui se contentent de communiqués rageurs, et ceux qui agissent pour que l’automobile continue d’avoir un bel avenir en Bourgogne-Franche-Comté.

Je le redis ici : nous nous battons pour défendre cette filière, pour défendre l’appartenance de nos entreprises à la filière automobile, et nous ne tomberons pas dans le fatalisme qui consisterait à accepter son effondrement pur et simple

Et nous nous battons en parallèle pour soutenir nos autres filières et accompagner l’émergence de nouvelles activités :

  • La diversification dans le secteur de la défense, avec notamment l’évènement défense coorganisé par notre collectivité il y a quelques semaines avec le concours précieux du sénateur Cédric Perrin, président de la commission des affaires étrangères et de la Défense du Sénat. Cela a été une belle réussite, puisque ce sont plus de 400 TPE et PME qui y ont participé, aux côtés de tous les plus grands donneurs d’ordre nationaux de l’armement comme Airbus, Thalès, Safran ou KNDS.
  • Le secteur de la tech : quand on parle start-up, on ne pense pas spontanément à la Bourgogne-Franche-Comté. Pourtant nous avons su développer un territoire attractif par rapport aux grandes métropoles historiques de la tech. Nous avons des compétences, des capacités, de la main-d’œuvre… Et une détermination à être un maillon fort de la stratégie nationale de réindustrialisation. Nous étions Capitale French Tech de l’année en 2024, et j’ai pu voir en me rendant à VIVATECH à Paris il y’a deux semaines combien notre région cultivait un dynamisme fort en la matière, avec un écosystème performant qui compte aujourd’hui près de 400 entreprises.
  • Le secteur des biothérapies, où j’ai pu voir, il y a quelques semaines, combien nous avons raison de vouloir avancer dans ce domaine, lors d’une rencontre avec la Présidente du Syndicat National des Dispositifs Médicaux, très intéressée aussi bien par le potentiel d’innovation de notre région dans nos laboratoires de recherche que par les capacités à produire de nos entreprises.

Nous nous battons également pour notre agriculture. Oui, nous avons connu un tunnel de deux ans de difficultés sur le FEADER, mais grâce à la mobilisation de tous : les services de la Région, bien sûr, mais aussi l’Etat et la profession, nous revenons progressivement à une situation qui se normalise comme le relève le bilan de notre plan d’urgence qui vous sera présenté aujourd’hui.

Nous terminerons la précédente programmation dans les temps, nous retrouverons un rythme classique après l’été sur la nouvelle programmation, et nous avons montré que nous pouvions nous saisir d’une opportunité exceptionnelle ouverte par la Commission européenne avec la M23, qui nous permet aujourd’hui d’engager plus de 27 ME de reliquats au bénéfice de plus de 1500 exploitations touchées par la fièvre catarrhale ou par les aléas climatiques.

Nous agissons également pour garantir la qualité des repas dans nos cantines, en étendant progressivement la part de produits locaux et de produits bio dans l’alimentation de nos lycéens. Mardi étaient réunis tous les acteurs de l’expérimentation que nous travaillons depuis 2 ans dans une exploitation dont les agriculteurs ont pris le chemin de la diversification avec la création d’un atelier de découpe et un magasin exceptionnel. Nous allons généraliser cette expérimentation puisqu’elle est positive. Positive pour la structuration des filières de circuits courts, positive pour la santé des lycéens, positive pour la protection de notre planète.

Mais tout cela à un coût, et en période d’inflation, cela induit pour toutes les collectivités locales – nous l’avons vu récemment – des équations complexes à résoudre.

Et c’est bien pour faire face à ces enjeux que nous proposerons une hausse limitée de 3% des tarifs de restauration, ce qui fera passer le prix du repas en forfait 5 jours (le plus utilisé), à 3,69 euros contre 3,58 euros aujourd’hui. Un montant, je le rappelle, à mettre en face du cout réel de préparation des repas, qui est évalué à une dizaine euros toutes dépenses comprises.

Là encore ils s’en trouveront toujours pour agiter démagogiquement cette évolution. La Région, ce n’est pas nouveau, a toujours mis en avant les solidarités dans ses politiques publiques ; c’est le cas ici, avec notre tarification sociale qui accompagne les familles en difficulté pour que la cantine ne soit pas un facteur d’exclusion sociale.

Enfin, nous avançons également dans le domaine de l’IA et de la donnée, ainsi que j’ai pu le constater lors d’un déplacement à Lure la semaine dernière.

J’y ai assisté au lancement du programme régional expérimental pour l’amélioration des services aux habitants à travers l’utilisation de capteurs et l’analyse des données de trafic ou de fréquentation.

Ce formidable projet, Data BFC-TID, est une innovation unique en France, qui va permettre de concevoir, tester et déployer des outils numériques au service de la transition écologique dans sept territoires pilotes : des agglomérations, aux villes moyennes, comme Lure, jusqu’à des villages puisque Châteauneuf -enAuxois, avec ses 88 habitants, est également expérimentateur de la démarche.

La collecte d’informations concernera des domaines variés comme les flux routiers, la fréquentation commerciale, la fréquentation de déchetteries, l’utilisation des parkings, le bruit, l’éclairage public… et seront autant d’outils d’aide à la décision pour les élus locaux.

Quelques propos plus personnels au moment où je prononce cette dernière intervention liminaire, après 17 ans de présidence, il est évident que beaucoup de choses se bousculent dans mon esprit : des moments forts, des décisions importantes, des visages, des rencontres… Mais aussi des amis disparus trop tôt, je pense ici tout naturellement à Raymond Forni, à qui j’ai eu l’honneur de succéder, à Alain Fousseret, à Antoinette Gillet et bien-sûr à Nathalie Leblanc, pour ne citer que les collègues qui ont partagé un bout de chemin dans mes exécutifs…

Je ne rentrerai pas dans l’exercice laborieux du bilan, je vais plus simplement tirer quelques fils :

  • J’ai aimé travailler pour cette institution qui est stratégique, dont les missions se déroulent à bas bruit, en apportant aux partenaires conseils, accompagnements ; le conseil régional ce n’est pas que des subventions, c’est aussi un ensemblier au service des projets de développement de territoire.
  • J’ai aimé, avec les élus, capter la profusion d’initiatives dans tous les territoires pour protéger nos ressources naturelles, et lutter contre le réchauffement climatique : réseaux de chaleur, récupération des déchets, investissements citoyens dans les ENR, circuits-courts pour l’alimentation.
  • Au cœur de la crise COVID, j’ai aimé construire en direct, grâce à l’usage tout nouveau de la visio, des politiques permettant de protéger les acteurs économiques et sociaux
  • J’ai aimé travailler avec notre administration régionale pour construire des politiques publiques fortes au service du triptyque Emploi – Ecologie – Fraternité, qui m’a guidée toutes ces années. Je veux, à cet instant, les remercier de leur engagement sans faille. Je veux aussi remercier du fond du cœur leur Directeur général des services, notre Directeur général des services, Gilles Da Costa, qui, lui aussi, s’apprête à quitter ses fonctions. Notre compagnonnage de plus de quinze ans est rare dans nos fonctions, et je veux rendre hommage à sa droiture, à son sens profond de l’action publique et son humanité.
  • J’ai aimé le travail avec les services de l’Etat en région, et de manière générale, avec les préfets dans une logique partagée de défense des intérêts de nos territoires.
  • Je suis fière d’avoir construit un dialogue social quadripartite territorial, pour construire des expérimentations de sécurisation des parcours professionnels dans le cadre de notre compétence essentielle en matière de formation.
  • J’ai aimé pouvoir inaugurer les nouveaux bâtiments de FEMTO, notre navire amiral de la recherche et de l’innovation à dimension nationale et européenne.
  • J’ai aimé travailler, à Paris, avec Claude Alphandéry, qui m’a fait découvrir le capital d’innovation des acteurs de l’économie sociale et solidaire et m’a donné des leçons inoubliables de volontarisme et de générosité.
  • J’ai aimé travailler avec le recteur Chanet, tout particulièrement pour la mise en place ce que l’on appelle le 2+1, pour mixer apprentissage et formation professionnelle initiale pour renforcer nos lycées professionnels et en faire des fers de lance de l’apprentissage.
  • J’ai aimé être saisie, dans mes visites d’entreprises, par l’odeur si particulière et si émouvante des fraiseuses de nos TPE à la fois ancrées dans leur ADN originel et tournés vers l’innovation d’avenir.
  • J’ai aimé construire avec l’ARS des mesures de nature à attirer les jeunes vers les professions essentielles que sont les métiers du soin et j’ai été heureuse de pouvoir dédier à Paulette Guinchard le nouvelle IFPS de Besançon.
  • Je n’oublie pas nos partenaires de la culture, à qui j’ai tenté d’apporter un soutien constant et confiant, pour qu’ils puissent contribuer à la fois au rayonnement de notre Région et à l’éducation artistique mais aussi citoyenne.
  • J’ai aimé me fondre dans nos grandes compétitions sportives qui font la marque de notre territoire, du vélo au ski de fond.
  • J’ai aimé être aux côtés des agriculteurs – pas toujours ces derniers mois, mais la plupart du temps (sourires) -, au métier si dur et en même temps si beau, qui font la fierté de notre Région, je leur tire mon chapeau.
  • J’ai aimé partager cette aventure avec vous, les élusrégionaux. Je remercie les élus de ma majorité de leur engagement au service de notre collectivité et du projet que nous portons et plus particulièrement les présidents des groupes de la majorité, Jérôme Durain, pour sa loyauté sans faille depuis 2015, et Claire Mallard et Muriel Ternant, pour avoir attaché du prix à la qualité de notre alliance. Je n’oublie pas les élus de l’opposition quand nous avons des débats qui servent l’intérêt général.
  • Enfin j’ai aimé découvrir le bocage du Charolais, qui en viendrait presque, par sa sublime et simple beauté, à remplacer l’amour que je voue aux combes jurassiennes ; le charme subtil de Tonnerre et de ses coteaux préchablisiens ; la force des marques laissées par les Clunisiens puis les Cisterciens, et les bâtisseurs de Tournus, Autun et Vézelay. J’ai aimé la vaillance des communes nivernaises qui, comme Luzy, s’inventent un avenir que personne ne leur prédisait.

Et il y a ce que j’ai moins aimé, c’est le moment ou jamais de le dire :

  • Les outrances verbales qui émaillent parfois nos assemblées… J’aime le débat, j’aime échanger des arguments, j’aime convaincre (et être convaincue), mais je ne supporte pas les excès… Certains ici nous ont pourtant démontré que l’Assemblée nationale – et je dirais même, que LFI – n’a pas le monopole de l’outrance
  • Je n’ai pas aimé le rejet opportuniste, et clientéliste je crois, des énergies renouvelables que j’ai trop souvent entendu dans cette assemblée, pour des raisons dont la rationalité me laisse souvent songeuse.
  • Je n’ai pas aimé la discorde universitaire qui aura émaillé nos débats depuis la fusion. Une discorde qui a coûté à nos universités. Alors que sur le terrain, on se rend vite compte que les chercheurs, les thésards n’en ont cure, et sont avides de pouvoir élargir leur champ de collaboration et de travail en commun.
  • Je regrette l’échec à constituer un grand orchestre en région, alors que nous disposons de talents que les autres nous envient.
  • J’ai enfin trouvé profondément injustes les reproches qui me sont faits d’avoir favorisé des territoires– je pense ici tout particulièrement aux deux anciennes régions, alors que j’ai au contraire toujours recherché l’équité dans l’attribution des moyens, sans jamais tenir compte de la couleur politique ; certains de mes amis ne l’ont d’ailleurs jamais accepté ; mais c’est ainsi.

Au final, c’est bien l’action publique qui m’a toujours animée : écouter les protagonistes, envisager les pistes d’action, décider, évaluer, ajuster des politiques publiques pour les rendre plus efficaces.

  • Les dernières réunions publiques auxquelles je viens de participer ces derniers jours résument bien les grands enjeux auxquels je me suis profondément attachée :

o L’innovation technologique, fer de lance de l’économie de demain : avec l’agence de l’innovation en santé qui nous a délivré un satisfecit inconditionnel à notre stratégie relative aux biothérapies et à la bioproduction

o L’innovation sociale qui est au cœur du projet que je suis allée inaugurer à Villersexel autour de l’ESAT, qui, sans la Région, n’aurait pas trouvé les moyens adaptés o L’innovation écologique, qui était au cœur de l’expérimentation que je suis allée saluer mardi à Is-sur-Tille autour de l’alimentation dans nos cantines.

En 17 ans, j’ai vu l’action publique se complexifier : parce que nos compétences ont évolué, parce que notre société a évolué également, parce que les problématiques sont de plus en plus nombreuses.

Je ne veux pas vous encombrer avec des conseils de vieux sages. Je me permettrai simplement de dire que pour faire face à cette complexité, il faut au moins 3 armes :

  • La passion de la chose publique
  • Le souci de placer l’humain au cœur des décisions politiques
  • Et la volonté de favoriser la coopération entre tous les acteurs, sans exclusion.

Et puis à la réflexion j’en ajouterais une 4ème : il faut aimer notre Région : l’aimer avec ses forces, nombreuses ; avec ses fragilités, sur lesquelles nous avons le pouvoir d’agir. Il faut aimer celles et ceux qui la font vivre au quotidien, qui agissent sur nos territoires

Il faut aimer sans compter… sauf peut-être les kilomètres : eux, je les ai comptés – en 17 ans, c’est l’équivalent d’un aller-retour, de la terre, à la lune ! »

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