La ministre du Commerce Véronique Louwagie a annoncé l’extension de l’usage des titres-restaurant à tous les jours de la semaine, y compris les dimanches et jours fériés. Une décision qui répond directement aux attentes exprimées dans le Baromètre 2025 d’Openeat, révélant un besoin croissant de souplesse et d’accessibilité.
Une mesure gouvernementale en phase avec les attentes des salariés
La réforme vient d’être confirmée : désormais, les titres-restaurant pourront être utilisés tous les jours de la semaine, sans restriction. Une annonce faite par Véronique Louwagie, ministre du Commerce, au journal Le Parisien, et qui pourrait transformer durablement le quotidien de 5,5 millions de salariés bénéficiaires.
Cette mesure est largement soutenue par les intéressés. Selon les résultats du Baromètre 2025 d’Openeat, 86 % des utilisateurs de titres-restaurant se disent favorables à leur utilisation le dimanche, un jour encore exclu par la législation actuelle. Le même niveau d’approbation concerne les jours fériés.
Le Baromètre 2025 : des attentes claires pour un dispositif plus flexible
Commandée par Openeat, acteur innovant des titres-restaurant, l’étude a été menée par l’institut Selvitys auprès d’un panel de 2 000 salariés. Elle met en lumière une transformation profonde des attentes vis-à-vis de cet avantage social, souvent perçu comme rigide, voire obsolète dans certains cas.
Parmi les chiffres clés révélés :
- 86 % veulent pouvoir utiliser leurs titres les dimanches et jours fériés.
- 80 % souhaitent prolonger l’autorisation d’usage en grande distribution après 2026.
- 70 % privilégieraient un titre alimentaire polyvalent utilisable en supermarché comme en commerce de bouche, plutôt qu’un titre exclusivement valable dans les restaurants.
- 68 % réclament une limitation des commissions prélevées aux commerçants, frein important à l’acceptation des titres.
- 30 % disposent d’un solde non utilisé supérieur à 100 €, signalant un gaspillage potentiel de pouvoir d’achat.
- 66 % des télétravailleurs déclarent ne pas utiliser leurs titres depuis chez eux.
Télétravail, habitudes de consommation : un dispositif à adapter aux réalités modernes
Depuis la réforme de 2022 autorisant l’utilisation des titres-restaurant en grande distribution, les habitudes d’achat ont évolué. La crise sanitaire, l’essor du télétravail et l’augmentation des prix alimentaires ont accéléré ce mouvement.
Aujourd’hui, pour 80 % des salariés, cette utilisation élargie en supermarché doit être maintenue après 2026. Le titre-restaurant est désormais perçu comme un outil de gestion du budget alimentaire, bien au-delà de son usage initial au déjeuner.
Mais plusieurs limites freinent encore son efficacité :
- Le plafond journalier de 25 € est jugé trop bas par 65 % des salariés, ce qui empêche une utilisation optimale, notamment pour les courses alimentaires ou les repas en famille.
- 30 % des bénéficiaires déclarent oublier de les utiliser, accentuant l’accumulation de soldes inutilisés.
- 12 % estiment que le format actuel ne correspond pas à leurs habitudes (ex : achats en ligne, repas faits maison).
- 8 % n’osent pas l’utiliser, craignant un refus chez certains commerçants.
Un soutien fort à la simplification du modèle
Le baromètre révèle également une forte préférence pour un modèle plus simple, plus souple et plus polyvalent. Ainsi, 70 % des salariés préfèrent un « titre alimentaire » utilisable aussi bien dans les restaurants que dans les commerces alimentaires. Cette tendance est encore plus marquée chez les plus de 50 ans (73 %), contre 59 % des 18-24 ans, signe que les attentes évoluent avec l’âge et les responsabilités familiales.
À l’inverse, la proposition de différencier les plafonds entre restauration (25 €) et grande distribution (19 €) divise : seulement 49 % y sont favorables, révélant une attachement à la liberté de choix d’utilisation.
L’avis d’Openeat : vers une refonte nécessaire du dispositif
Catherine Coupet, CEO d’Openeat, appelle à un changement de paradigme : « D’après notre baromètre, les attentes des salariés sont claires : plus de souplesse, plus d’accessibilité et une meilleure prise en compte des évolutions des modes de consommation. Le succès de l’utilisation des titres-restaurant en grande distribution et la demande pour une flexibilité accrue montrent qu’il est temps de repenser ce dispositif pour mieux répondre aux besoins réels des bénéficiaires. Chez Openeat, nous avons conçu une solution qui allie liberté d’usage et simplicité, afin que les salariés puissent profiter pleinement de cet avantage sans contrainte. »
Une réforme attendue… mais à suivre de près
L’annonce de la ministre répond clairement à des attentes très partagées dans le monde du travail. Reste désormais à voir comment la réforme sera mise en œuvre, notamment sur :
- L’harmonisation des plafonds journaliers ;
- La généralisation de l’acceptation en commerce ;
- La simplification de l’usage pour les télétravailleurs.
En redéfinissant son rôle, le titre-restaurant pourrait devenir un outil central du pouvoir d’achat alimentaire, à condition d’être mieux adapté aux réalités des salariés d’aujourd’hui.