Lundi soir, une délégation composée de trois enseignants du collège Montchapet et d’une représentante élue des parents d’élèves a été reçue en audience par les représentants de l’Éducation Nationale en Côte-d’Or : M. Müller, directeur académique des services de l’Éducation nationale (DASEN), et M. Petitjean, secrétaire général de la DSDEN.
Cette rencontre faisait suite à l’annonce de la baisse de la dotation horaire globale (DHG) prévue pour la rentrée prochaine. Cette enveloppe budgétaire, essentielle au fonctionnement du collège, détermine non seulement le nombre de classes, mais aussi les conditions pédagogiques comme les effectifs par classe, les enseignements en demi-groupes en langues et en sciences, ou encore le maintien d’options comme la classe théâtre.
Un cri d’alarme sur les conditions d’enseignement
Face à cette diminution de moyens, les enseignants ont souhaité exposer la réalité du terrain : grande hétérogénéité des profils d’élèves, besoins spécifiques croissants, surcharge des classes, et impact direct sur la qualité du suivi, la réussite scolaire, ainsi que le bien-être des élèves et des enseignants.
Les représentants du collège ont mis en garde contre une logique de gestion trop éloignée de la réalité des établissements, fondée sur des approches « théoriques voire algorithmiques », qui, selon eux, participe au démantèlement progressif de l’enseignement public au profit du privé.
Une promesse, mais pas d’engagement ferme
Lors de cette audience, chacun a pu s’exprimer. Toutefois, la délégation a été informée dès le début qu’aucune décision ne serait prise à ce stade, les ajustements de DHG pouvant se poursuivre jusqu’à la fin de l’été.
Un seul engagement a été formulé par le DASEN : aucune classe ne comptera plus de 30 élèves à la rentrée. Un seuil que les enseignants et les parents veulent croire… mais qu’ils ne pourront vérifier que le jour J, à l’ouverture des portes du collège.
Une attente vigilante
En attendant, la communauté éducative de Montchapet reste mobilisée. Enseignants et parents réclament des moyens à la hauteur des besoins réels pour garantir des conditions d’apprentissage dignes et équitables pour tous les élèves.