L’Union Locale CGT Auxois Morvan Châtillonnais monte au créneau et interpelle les pouvoirs publics sur la situation industrielle critique du nord de la Côte-d’Or. Dans une lettre publiée ce jour, le syndicat exprime sa profonde inquiétude quant aux politiques menées en matière d’industrialisation et fustige le manque de mesures concrètes pour revitaliser le tissu économique local.
À l’origine de cette prise de parole, une récente réunion organisée dans le cadre du programme national Territoires d’industrie, en présence du Directeur national du dispositif. Une rencontre qui, selon la CGT, n’a pas apporté les réponses espérées ni de garanties sérieuses pour l’avenir industriel de la région.
« Nous espérions des propositions concrètes, pas des discours creux », déclare le syndicat, qui rappelle la liste des entreprises emblématiques disparues ces dernières années : Tréfil Union (ex-Arcelor Mittal) à Sainte-Colombe, Vallourec Umbilical à Venarey-les-Laumes, ou encore Valti à Montbard. Autant de fermetures synonymes de destructions d’emplois massives.
Des aides publiques sans contrepartie
La CGT dénonce également le manque de contrôle sur les fonds publics versés à ces grands groupes industriels ou financiers, comme Vallourec ou Mutares. « Que devient l’argent public attribué à ces entreprises ? » questionne le syndicat, qui appelle à une réelle conditionnalité des aides publiques et à des mécanismes pour bloquer la vente d’actifs stratégiques.
Le foncier libéré, lui aussi financé par de l’argent public, reste sans projet clair de réindustrialisation. Un constat alarmant pour une région déjà frappée par le chômage et la désertification économique.
Les politiques locaux dans le viseur
L’Union Locale ne mâche pas ses mots envers les élus locaux. Elle leur reproche un double discours : soutien apparent aux salariés sur les piquets de grève, mais votes contraires à l’Assemblée nationale ou au Sénat. Les parlementaires LR, macronistes et Horizons de la région sont accusés de voter « contre les intérêts des travailleurs », en s’attaquant à la Sécurité sociale, en refusant l’indexation du SMIC sur l’inflation, et en soutenant le recul de l’âge de départ à la retraite jusqu’à 67 ans.
« Ces mesures ne favorisent en rien l’emploi local, bien au contraire », insiste la CGT, qui déplore que moins de la moitié des anciens salariés de Valti aient retrouvé un emploi depuis la fermeture de l’usine en février dernier.
Appel à une politique industrielle cohérente
La CGT réclame aujourd’hui une véritable clarification de la part du gouvernement et de ses partenaires sur leur vision industrielle. Pour le syndicat, il est urgent de redonner un cap clair à l’industrie locale, avec une politique ambitieuse et des droits renforcés pour les salariés.
Le syndicat appelle à passer des mots aux actes. Et conclut : « Ce n’est pas de promesses dont nous avons besoin, mais d’engagements concrets, d’investissements publics responsables, et de décisions politiques courageuses. »
Communiqué de presse du 4 juillet 2025 :
L’industrialisation de l’AUXOIS MORVAN CHATILLONAIS, parlons-en vraiment !
Cette lettre fait écho à un article de presse concernant l’industrie, nous espérions lire des propositions plus concrètes pour notre territoire.
En effet, l’Union Locale CGT Auxois Morvan Chatillonnais reste interrogative sur la démarche engagée lors d’une réunion organisée début juin dans le Nord Côte d’Or avec le Directeur national du programme « territoires d’industrie ».
La situation de l’industrie est plus qu’inquiétante et cela s’aggrave depuis de nombreuses années : Trefil Union (ex Arcelor Mittal) à Sainte Colombe, Vallourec Umbillical à Venarey, Valti à Montbard. Toutes ces entreprises étaient aux mains de géants de l’industrie (groupe Vallourec) ou de la finance (Mutares), toutes ces entreprises ont été liquidées avec des centaines d’emplois détruits.
Qu’est devenu l’argent public distribué à ces groupes (Mutares et Vallourec) ? Que va devenir le foncier qui a bénéficié de financement public comme à Venarey Les Laumes ?
L’Etat ne demande rien, c’est cadeau pour les actionnaires de ces groupes.
Quand aux personnages politiques locaux : ils continuent le double langage entre venir sur les piquets de grève et les votes qu’ils font au Senat et à l’Assemblée Nationale qui sont à l’opposé de leur discours.
Sénateurs et députés du Nord Côte d’Or ne votent rien de positif pour les salarié-es : allongement du temps de travail, attaque sur le financement de la sécurité sociale, casse des services publics et non indexation du SMIC sur l’inflation et en parallèle ces mêmes multiplient les cadeaux aux plus riches et refusent de voter le moratoire contre licenciements.
Les groupes LR et Macroniste (sénateurs et député du Nord Côte d’Or), le groupe Horizon (parti politique de la Maire de Montbard et conseillère départementale) souhaitent allonger le temps de travail et reculer l’âge de départ à la retraite jusqu’à 67 ans ! c’est sûr que cela ne favorisera pas l’emploi !
Le Directeur national du programme « territoires d’industrie » a-t-il promis comme les élus locaux lors de la fermeture de Valti qu’il n’y avait pas d’inquiétude à avoir car la Métal Valley (l’association patronale de la métallurgie du nord Côte d’or) avait besoin de main d’œuvre, une fois de plus ce ne sont que des paroles car moins de 50% des salariés licenciés de Valti ont retrouvé un emploi depuis février dernier.
Le Ministre de l’Industrie a été interpellé lors de sa venue à Montbard, tout ce qu’il a pu nous dire c’est que sous l’ère Macron il y avait eu plus de créations d’emplois que de perte d’emploi, nous vous laisse en juger les doubles discours.
L’Union Locale Auxois Morvan Châtillonnais CGT revendique une réelle clarification du gouvernement et de ses alliés en matière de politique industrielle nationale et ses effets localement. Nous revendiquons aussi et en toute logique des droits pour les salariées, nous revendiquons la conditionnalité des aides publiques, un décret concernant le blocage des ventes des actifs stratégiques.
A Montbard, le 04 Juillet 2025