Alors que les températures grimpent en Côte-d’Or, les baignades se multiplient… et les risques de noyade avec elles. Dans un département pourtant dépourvu de littoral, les accidents aquatiques progressent de manière inquiétante. En 2024, 42 % des noyades recensées ont eu lieu dans les eaux intérieures, contre 38 % en 2023.
Un constat préoccupant qui a conduit la préfecture à renforcer les messages de prévention. Ce 8 juillet, Aurélie Contrecivile, sous-préfète et directrice de cabinet du préfet, s’est rendue au lac de Panthier – tristement marqué par le décès d’un adolescent de 17 ans l’année dernière dans une zone de baignade interdite – pour inaugurer le village itinérant « Prévention des noyades ».
Un dispositif de sensibilisation au cœur des lieux de baignade
Ce village itinérant, organisé en partenariat avec les services de secours et de santé, propose des ateliers pratiques autour de la sécurité aquatique : tests de natation, démonstrations de sauvetage, sensibilisation au coup de chaleur et aux gestes d’urgence. L’objectif : toucher directement les estivants là où les risques sont les plus élevés.
Après Panthier, le dispositif poursuivra sa tournée :
- le 10 juillet au lac de Pont-et-Massène,
- le 29 juillet au lac Kir à Dijon,
- le 31 juillet à l’étang Fouché à Arnay-le-Duc,
- et le 5 août au lac d’Arc-sur-Tille.
Des recommandations pour tous les publics
Les autorités rappellent plusieurs règles essentielles à respecter, notamment pour les enfants : surveillance constante, baignade accompagnée, et désignation d’un adulte responsable. L’apprentissage de la natation dès le plus jeune âge est également vivement encouragé, à travers des programmes adaptés : bébé nageur (jusqu’à 3 ans), aisance aquatique (4-6 ans) et apprentissage de la nage (à partir de 6 ans).
Les adultes ne sont pas en reste : éviter l’alcool, se renseigner sur la météo, privilégier les zones surveillées et entrer progressivement dans l’eau pour éviter les chocs thermiques font partie des bons réflexes à adopter.
Quant aux personnes âgées, il leur est conseillé d’adapter leur activité à leur état de santé et de consulter un professionnel en cas de doute.
Un été sous haute vigilance
À l’échelle nationale, les chiffres de juin 2025 sont alarmants : 101 décès par noyade ont déjà été recensés, contre 68 sur la même période l’an passé. Plus de la moitié de ces accidents mortels ont eu lieu en eaux intérieures.
La préfecture appelle donc à la plus grande prudence pour les semaines à venir. En cas d’urgence, composez le 112.