Un homme de 26 ans, se présentant à tort comme pédiatre, a été déféré devant le parquet de Dijon ce jeudi dans le cadre d’une affaire aux multiples chefs d’accusation, dont agression sexuelle sur mineure, usurpation d’identité et vol de matériel médical.
L’affaire débute avec la plainte déposée par une jeune femme de 17 ans, affirmant avoir été approchée par cet individu hors de tout cadre médical. Se faisant passer pour un pédiatre, il lui aurait proposé un stage en pédiatrie, mais également du cannabis. Selon ses déclarations, l’agression sexuelle se serait produite dans le véhicule de l’homme à l’issue d’un de leurs rendez-vous.
Les investigations ont rapidement permis de confirmer que l’individu ne possédait aucun diplôme ni autorisation pour exercer la médecine, et qu’il usurpait l’identité d’un véritable praticien. Une perquisition menée à son domicile a révélé de nombreux objets suspects : blouses blanches, téléphones, badges d’accès au CHU de Dijon, CV de jeunes femmes, cartes bancaires étrangères et une arme de type pistolet d’alarme.
Placé en garde à vue le 9 juillet à 12h10, le suspect fait désormais l’objet de plusieurs plaintes : celle de la jeune plaignante pour agression sexuelle, celle du médecin usurpé, et celle du CHU de Dijon pour vol de matériel.
Lors de ses auditions, l’homme a reconnu avoir pris l’identité d’un pédiatre et avoir proposé du cannabis à la mineure. Il admet également avoir volé du matériel hospitalier. Toutefois, s’il reconnaît certains gestes envers la jeune fille, il conteste la qualification d’agression sexuelle.
À l’issue de sa garde à vue de 48 heures, le mis en cause a été présenté au parquet dans le cadre d’une procédure de comparution à délai différé. Il est poursuivi pour :
- Agression sexuelle sur mineure de plus de 15 ans,
- Provocation à la consommation de stupéfiants sur mineure,
- Vols,
- Usurpation d’identité,
- Usurpation du titre ou de la qualité de médecin.
Le parquet a requis son placement sous contrôle judiciaire dans l’attente de son procès, prévu le 1er septembre 2025 à 13h30 devant le tribunal correctionnel de Dijon. En attendant, il lui est interdit de se rendre au CHU de Dijon, d’exercer toute activité en lien avec des mineurs, et d’entrer en contact avec la plaignante.