L’adoption de la loi Duplomb, le 8 juillet dernier, continue de susciter de vives réactions dans les rangs écologistes. La députée Catherine Hervieu a publié ce mardi un communiqué dans lequel elle fustige ce texte, qu’elle rebaptise sans détour “loi Poison”.
Au cœur des critiques : la réintroduction de l’acétamipride, un néonicotinoïde dont les effets toxiques sur les insectes pollinisateurs sont largement documentés. “Cette loi constitue une régression environnementale à contre-courant des enjeux de la sauvegarde de la biodiversité, des sols, de l’eau et de la santé humaine”, dénonce la députée écologiste.
Selon Catherine Hervieu, cette loi n’est rien d’autre qu’un passage en force orchestré par l’agro-industrie et soutenu par la FNSEA, avec la complicité d’un gouvernement “qui ose piétiner les principes constitutionnels de non-régression, de précaution et de prévention environnementale”.
Une loi contre l’opinion publique
La députée met en avant l’opposition massive des Français à ce texte. “83 % des Françaises et Français sont opposés au retour des néonicotinoïdes”, rappelle-t-elle, soulignant également les plus de 280 000 messages adressés aux parlementaires pour rejeter le projet de loi. Un mouvement citoyen porté par des milliers de manifestants, des associations environnementales, des malades victimes des pesticides, et même des professionnels du monde médical.
La bataille se poursuit devant le Conseil constitutionnel
Face à ce qu’elle considère comme une atteinte grave à la Charte de l’environnement, Catherine Hervieu et le groupe des députés écologistes ont saisi le Conseil constitutionnel. Leur objectif : faire censurer plusieurs dispositions de la loi qu’ils estiment contraires au droit constitutionnel en matière d’environnement.
La députée affirme sa détermination à poursuivre la lutte : “En lien avec les associations environnementales, les associations de malades, le corps médical, les scientifiques, les agriculteurs bio, je participerai aux actions pour faire tomber cette loi Poison qui est une impasse pour le monde agricole lui-même.”
Communiqué de presse du 15 juillet 2025 :
Adoption de la loi Duplomb : loin d’une victoire définitive de l’agro-industrie envers et contre tous, ce passage en force entérine une prise de conscience collective et annonce la poursuite de la mobilisation
L’Assemblée nationale a finalement adopté la loi Duplomb, loi qu’il faut plutôt dénommer loi Poison. En effet, à l’image de la réintroduction de l’acétamipride, un néonicotinoïde reconnu pour ses effets délétères sur les insectes pollinisateurs, cette loi constitue une régression environnementale à contre-courant des enjeux de la sauvegarde de la biodiversité, des sols, de l’eau et de la santé humaine. De plus, elle bafoue les données de la science lesquelles doivent pourtant éclairer les politiques publiques. La loi Poison a été clairement dictée par l’agro-industrie et la FNSEA avec la complicité du gouvernement qui ose piétiner les principes constitutionnels de non-régression, de précaution et de prévention environnementale.
Et pourtant face à la loi Poison, il y a 83 % des Françaises et Français opposés au retour des néonicotinoïdes, comme des milliers de citoyennes et citoyens mobilisés en juin, et plus de 280 000 interpellations adressées à l’ensemble des députés les incitant à voter contre, sans compter les mobilisations des nombreuses associations environnementales et de malades victimes des pesticides et du monde médical.
Le combat doit se poursuivre avec tous les outils démocratiques. En ce sens, le groupe des députés écologistes a déposé un recours devant le Conseil constitutionnel afin de faire censurer plusieurs dispositions contraires à la Charte de l’environnement et au bloc constitutionnel.
En lien avec les associations environnementales, les associations de malades, le corps médical, les scientifiques, les agriculteurs bio, je participerai aux actions pour faire tomber cette loi Poison qui est une impasse pour le monde agricole lui-même.