Depuis plusieurs jours, les réseaux sociaux et certains commentateurs agitent une polémique autour des notes de frais de François Rebsamen, ancien maire de Dijon et président de Dijon Métropole. En cause, des dépenses effectuées entre 2020 et 2024, rendues publiques ce 11 juillet par Dijon Actualités, dans un souci de transparence.
Parmi les documents que nous avons publiés, une facture d’Air France datée du 10 mai 2023 attire particulièrement l’attention. Elle concerne un vol aller-retour entre Paris-Charles-de-Gaulle et Séville (Espagne), d’un montant total de 886,69 euros, ainsi que des frais d’hébergement de 301 euros pour deux nuits, du 8 au 10 juin 2023.
Très vite, certains ont suggéré que ce déplacement relevait d’un voyage privé, effectué « sur le dos des contribuables dijonnais ». Or, cette interprétation est fausse. Dijon Actualités a vérifié les faits et tient à rétablir la réalité des choses : François Rebsamen a bien effectué ce voyage dans le cadre de ses fonctions officielles, pour représenter Dijon au 44ᵉ Congrès mondial de la Vigne et du Vin, organisé par l’Organisation internationale de la vigne et du vin (OIV).
Un déplacement officiel pour un enjeu stratégique
Ce congrès annuel est l’un des rendez-vous majeurs du secteur vitivinicole mondial. L’OIV, qualifiée par certains de « ONU du vin », regroupe 50 États membres représentant 87 % de la production mondiale. La participation d’un élu de premier plan comme François Rebsamen n’a donc rien d’anodin : elle s’inscrit dans une stratégie politique et économique à long terme.
Cette implication a d’ailleurs porté ses fruits. Le 12 octobre 2024, l’OIV a officiellement installé son siège mondial à Dijon, dans l’Hôtel Bouchu d’Esterno, entièrement restauré pour l’occasion. Une victoire diplomatique et économique majeure pour la capitale des Ducs, que l’on doit en grande partie à l’engagement personnel de l’ancien maire.
Dijon, nouvelle capitale mondiale du vin
L’installation de l’OIV à Dijon a marqué un tournant historique : jamais une organisation internationale de cette envergure ne s’était établie dans la ville. Ce choix stratégique avait alors positionné Dijon comme un carrefour de la diplomatie mondiale dans le domaine de la gastronomie et du vin.
François Rebsamen s’est battu pendant plusieurs années pour porter ce projet à terme. Réduire ce déplacement à un « voyage personnel » serait non seulement mensonger, mais aussi méprisant envers le travail diplomatique accompli pour faire rayonner Dijon à l’international.
Rétablir la vérité dans un contexte politique tendu
Les critiques, souvent anonymes, qui remettent en cause la légitimité de ce déplacement, s’inscrivent dans un climat de défiance généralisée envers les élus. Si la transparence est nécessaire – et Dijon Actualités y contribue par la publication des factures –, elle ne doit jamais servir de prétexte à la désinformation.
Les faits sont clairs : il ne s’agissait ni de vacances privées, ni d’un abus de pouvoir, mais d’un déplacement stratégique dans le cadre d’un projet international majeur pour Dijon.