La nuit du 14 juillet, puis celle du 15 au 16, ont été marquées par une série d’incendies volontaires à travers plusieurs quartiers de Dijon. Véhicules calcinés, containers incendiés, bâtiments publics dégradés : face à cette recrudescence de violences urbaines, Emmanuel Bichot, président du groupe d’opposition municipale Agir pour Dijon, monte au créneau et interpelle la municipalité.
Dans un communiqué diffusé ce mercredi 16 juillet, Emmanuel Bichot déplore une « escalade inacceptable de violences » et appelle la mairie à « cesser les opérations de communication pour agir concrètement sur le terrain ».
Une nuit de chaos dans plusieurs quartiers dijonnais
Selon les chiffres relayés par Agir pour Dijon, près de 30 véhicules ont été incendiés au cours de ces deux nuits. Le quartier des Grésilles a été particulièrement touché, avec six voitures brûlées, tandis que trois autres l’ont été dans le secteur du Drapeau. D’autres points de la ville n’ont pas été épargnés : des containers à déchets ont été la cible d’actes malveillants dans les quartiers de la Toison d’Or et de la Fontaine d’Ouche.
L’un des incidents les plus graves concerne la salle municipale Camille Claudel, aux Grésilles, qui a été visée à deux reprises. Le soir du 14 juillet, un fumigène a été lancé à l’intérieur du bâtiment à la suite d’une effraction. Moins de 24 heures plus tard, un incendie criminel a détruit le hall d’entrée, endommageant lourdement les portes et compromettant l’accès à cet équipement public.
Un enchaînement d’attaques contre les équipements municipaux
Emmanuel Bichot rappelle que cet épisode s’inscrit dans une série noire : deux attaques successives contre la médiathèque Champollion, des tirs de mortiers sur le collège du même nom en juin, l’incendie de l’école Champollion en 2023, sans oublier celui d’un immeuble voisin en 2018, déjà proche de la salle Camille Claudel. Il mentionne également un incendie du centre de formation du CNFPT, renforçant la thèse d’une instabilité croissante dans certains secteurs de la ville.
« Où sont les élus responsables ? » interroge Emmanuel Bichot
Très critique envers la majorité municipale, le leader d’Agir pour Dijon fustige ce qu’il considère comme une absence de réaction adaptée. « Que fait l’élu en charge des Grésilles, si prompt à communiquer sur Gaza et si discret quand les criminels font la loi dans son quartier ? », écrit-il, pointant ce qu’il estime être un double discours politique.
Il poursuit en accusant la mairie de laxisme : « Ils ne sont même pas capables de sécuriser des bâtiments publics pris pour cible à plusieurs reprises. » Emmanuel Bichot évoque notamment l’inefficacité présumée du dispositif On Dijon, qui regroupe la vidéoprotection, les alarmes et la coordination des interventions, ainsi que l’absence de résultats visibles des caméras de surveillance.
Des demandes précises : sécurité, surveillance et présence politique
Dans son communiqué, Emmanuel Bichot formule plusieurs exigences concrètes :
- Une sécurisation immédiate de la salle Camille Claudel, notamment par un renforcement du gardiennage.
- Un plan de sécurité renforcé pour les bâtiments publics les plus exposés, incluant vidéoprotection active et intervention rapide.
- Une mobilisation directe des élus compétents sur le terrain, et non uniquement via des messages institutionnels.
Il conclut avec une formule cinglante à l’attention du maire et de son équipe : « Arrêtez de regarder ailleurs quand Dijon brûle, cessez de vous regarder le nombril et agissez ! »
Communiqué de presse du 16 juillet 2025 :
« Incendies à répétition à Dijon : Agir pour Dijon condamne cette escalade et demande des mesures fortes »
Les incendiaires se sont déchaînés durant la nuit du 14 juillet et de nouveau le lendemain à la salle des fêtes Camille Claudel, dans le quartier des Grésilles. Agir pour Dijon demande à la municipalité des mesures fortes sur le terrain, plutôt que des opérations de communication.
Près de 30 voitures ont été brûlées dans la métropole, dont 6 dans le quartier des Grésilles et 3 dans le quartier du Drapeau. Des containers ont été incendiés dans le quartier de la Toison d’Or et de la Fontaine d’Ouche.
La salle municipale Camille Claudel a subi une effraction avec un fumigène lancé à l’intérieur le soir du 14 juillet, puis un incendie criminel qui a détruit les portes et le hall d’entrée le lendemain, dans la nuit du 15 au 16 juillet. Cet incendie fait suite à ceux de la médiathèque Champollion, à deux reprises, et à celui du centre de formation du CNFPT, sans oublier les tirs de mortiers en juin contre le collège Champollion et l’incendie en 2023 de l’école du même nom ou l’incendie criminel dans un immeuble voisin de la médiathèque et de la salle Camille Claudel, en 2018.
Nous voulons tout d’abord témoigner notre solidarité aux victimes, à commencer par ceux qui ont perdu leur voiture avec laquelle ils devaient se rendre au travail le lendemain. Qui les aidera ? D’autres en seront quitte, une nouvelle fois, pour des frayeurs au milieu de la nuit. Et les usagers des équipements publics, associations ou particuliers, seront également pénalisés.
Nous voulons également rendre un hommage appuyé aux pompiers et aux forces de l’ordre, qui ont été pris à parti, visés par des tirs de mortiers et blessés pour certains.
Nous demandons à la municipalité de se mobiliser sur le terrain, avec les élus compétents en première ligne, pour stopper cette vague incendiaire, en utilisant toutes les ressources de la vidéoprotection et de la police municipale, et en montant au créneau sur le terrain. Que fait l’élu en charge des Grésilles, si prompt à communiquer sur Gaza et si discret quand les criminels font la loi dans son quartier ?
Cette situation est aujourd’hui leur échec, en particulier dans le quartier des Grésilles, du Drapeau et de la Fontaine d’Ouche.
Ils ne sont même pas capables de sécuriser des bâtiments publics pris pour cible. Nous avions déjà posé la question pour la médiathèque, attaquée deux fois. À quoi servent les caméras de surveillance installées dans le secteur, à proximité de ces deux bâtiments ? A quoi sert le dispositif d’alarme On Dijon et le gardiennage ? Faut-il attendre une troisième attaque pour la salle Camille Claudel ? Nous demandons des mesures immédiates de sécurisation pour la salle Camille Claudel et un plan de sécurité renforcée pour tous les bâtiments publics les plus exposés.
Nous disons à la municipalité : arrêter de regarder ailleurs quand Dijon brûle, cessez de vous regarder le nombril et agissez !
Agir pour Dijon
agirpourdijon@gmail.com,