Alors que les appels à bloquer le pays se multiplient sur les réseaux sociaux pour le 10 septembre 2025, une question demeure : que se passera-t-il à Dijon et dans sa métropole ? À l’heure où nous écrivons ces lignes, difficile d’apporter une réponse claire.
Des syndicats encore hésitants
Jusqu’ici, les organisations syndicales n’ont pas annoncé de mobilisation nationale à cette date. Si elles ont fait connaître leur opposition au projet de budget présenté par François Bayrou à la rentrée, elles n’ont pas encore arrêté de stratégie commune.
Fin juillet, elles ont toutefois lancé une pétition en ligne intitulée « Budget : les sacrifices pour le monde du travail, ça suffit ! », qui a recueilli environ 330 000 signatures. Dans un communiqué publié il y a une dizaine de jours, elles affirmaient vouloir « examiner les moyens de réagir » face à ce qu’elles qualifient de nouvelle offensive contre les travailleurs. Mais rien, pour l’instant, sur la forme que prendront ces réactions.
La seule certitude est qu’une réunion intersyndicale est prévue le 1er septembre. Ce rendez-vous pourrait être décisif, mais il comporte un risque : celui de voir la base militante ou des mouvements citoyens plus radicaux prendre de vitesse les centrales, comme ce fut le cas lors des gilets jaunes.
Des divergences déjà visibles
En attendant cette réunion, certains syndicats ont pris les devants. La CGT et FO, notamment dans leurs fédérations les plus combatives comme Énergie ou Chimie, ont déjà déposé des préavis de grève ponctuels. À Dijon, Solidaires 21 a annoncé son intention d’appeler à la mobilisation le 10 septembre, sans toutefois préciser les modalités.
Reste la grande inconnue : la CFDT. Premier syndicat français, souvent adepte de la négociation, elle n’a pas encore clarifié sa position. Son université d’été, qui s’ouvrira le 26 août avec la présence annoncée de François Bayrou et de la ministre du Travail, Astrid Panosyan-Bouvet, pourrait donner un premier éclairage.
Un climat social incertain
À ce stade, parler de « convergence des luttes » relève plus du vœu pieux que d’une réalité tangible. Les divergences stratégiques entre syndicats, les hésitations face aux formes d’action à privilégier et la pression des appels citoyens sur les réseaux sociaux rendent l’équation complexe.
Pour Dijon comme pour le reste du pays, l’issue de ce bras de fer reste incertaine. Manifestations massives, grèves sectorielles, blocages ciblés ou simple agitation numérique : personne ne peut encore dire ce que sera le 10 septembre. Une seule certitude : la rentrée sociale s’annonce tendue.