Le mercredi 3 septembre à 18h30, une assemblée populaire « Bloquons tout » se tiendra au Port du Canal, à Dijon. Ce rendez-vous pourrait bien devenir l’un des marqueurs de la rentrée sociale, au moment où la colère gronde contre le projet de loi Bayrou et où la perspective d’un blocage national le 10 septembre prend de l’ampleur.
La gauche politique derrière « Bloquons tout »
Depuis le 20 août, l’initiative « Bloquons tout » du 10 septembre a franchi une étape décisive. Après La France insoumise, les Écologistes, le Parti socialiste et le Parti communiste ont officiellement apporté leur soutien à cette mobilisation qui appelle à paralyser le pays. Marine Tondelier, secrétaire nationale des Écologistes, a insisté dans Libération : « L’avenir de notre pays se joue dans ces mouvements d’ampleur annoncés à la rentrée », tout en mettant en garde contre la récupération partisane. Même son de cloche au PCF, par la voix de Léon Deffontaines : « On soutiendra le mouvement, on sera partie prenante. » Le Parti socialiste, par son secrétaire général Pierre Jouvet, affirme lui aussi « comprendre l’exaspération à l’origine de ce mouvement ».
Une assemblée dijonnaise au cœur des débats
C’est dans ce contexte que s’annonce l’assemblée populaire de Dijon, le 3 septembre. Qui en est l’initiateur ? Quelle sera sa portée réelle ? Difficile de le dire aujourd’hui. Mais cette réunion attire déjà l’attention, car elle pourrait être l’un des premiers espaces de coordination citoyenne et militante avant les grandes dates nationales. Le calendrier joue en sa faveur : le 1er septembre, les organisations syndicales doivent se réunir pour arrêter une stratégie commune. Leur décision pèsera lourd sur l’issue des débats à Dijon.

Les syndicats face au spectre du 10 septembre
La grande inconnue reste la position des syndicats. Vont-ils embrayer sur l’appel du 10 septembre ? Ce choix serait, pour eux, une manière de reprendre la main sur une dynamique de mobilisation qui risque de s’emballer sans eux – un scénario qui rappelle l’irruption des Gilets jaunes en novembre 2018. S’ils retiennent la date, la convergence entre syndicats, partis et assemblées populaires locales pourrait donner à la rentrée sociale une tout autre dimension.
Un rendez-vous à suivre de près
L’assemblée populaire de Dijon pourrait ainsi devenir plus qu’une simple réunion locale : un laboratoire de la contestation et un baromètre de la mobilisation à venir. Alors que le 10 septembre approche à grands pas, ce rendez-vous bourguignon sera observé attentivement, tant par les forces politiques que syndicales.