Le syndicat SUD-Rail a annoncé, dans un tract diffusé le 21 août, son intention d’appeler les cheminots à une grève massive le 10 septembre prochain. Cette journée s’inscrirait dans un mouvement plus large contre les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement et visant, selon le syndicat, à réduire de manière « historique » les dépenses publiques, notamment au détriment du service public ferroviaire.
Les griefs de SUD-Rail
Dans son communiqué, SUD-Rail dénonce la suppression de deux jours fériés, la réforme de l’assurance chômage, un gel des rémunérations et une possible remise en cause des retraites et des minima sociaux. Le syndicat fustige également les projets gouvernementaux dans le ferroviaire, pointant un « plan de démantèlement » de la SNCF et des restructurations qu’il juge néfastes pour l’emploi, les conditions de travail et le service public.
Le texte appelle les cheminots à se mobiliser par la grève, mais aussi à participer à des actions de blocage et des manifestations, en coordination avec d’autres secteurs professionnels.
Les autres syndicats restent en retrait
Si SUD-Rail a pris position, les autres organisations représentatives du secteur n’ont pas encore arrêté leur stratégie. Du côté de la CGT-Cheminots, premier syndicat en termes de représentativité, « le débat » sur une possible participation à la grève aura lieu « la semaine prochaine », mais « aucune décision n’est prise pour le moment », a précisé son secrétaire général, Thierry Nier.
Même prudence du côté de l’UNSA-Ferroviaire, deuxième syndicat des cheminots. Son secrétaire général, Fabrice Charrière, a indiqué que la décision serait prise « au 1er septembre » quant à une éventuelle entrée dans le mouvement.
Une rentrée sociale sous tension
Le 10 septembre pourrait marquer le premier grand test social de l’automne, alors que le gouvernement Bayrou a annoncé un plan d’économies de 44 milliards d’euros d’ici 2026. Si SUD-Rail appelle clairement à « bloquer le ferroviaire », l’ampleur de la mobilisation dépendra des choix des autres syndicats, traditionnellement plus influents dans l’entreprise.