Depuis le 1er septembre 2025, les conditions de sélection des donneurs de sang avaient évolué afin de faciliter l’accès au don tout en garantissant la sécurité des receveurs. Ces changements étaient prévus par l’arrêté du 10 avril 2025, publié au Journal officiel le 23 avril 2025.
Les critères généraux
Pour donner son sang, les règles de base restaient inchangées : il fallait avoir entre 18 et 70 ans, être en bonne santé et peser au moins 50 kilos. En revanche, plusieurs contre-indications médicales ou personnelles, qui pouvaient auparavant retarder l’accès au don, avaient vu leur durée réduite. Cet assouplissement visait à permettre à davantage de volontaires de franchir le pas plus rapidement, dans un contexte où chaque contribution comptait pour répondre aux besoins constants des hôpitaux et des patients.
Les principaux assouplissements
- Tatouages et piercings : le délai d’attente avant de donner son sang avait été ramené de 4 mois à 2 mois, permettant à de nombreux jeunes donneurs récemment tatoués ou percés de ne plus attendre aussi longtemps.
- Actes médicaux invasifs : pour l’acupuncture, la mésothérapie, la sclérose de varices ou encore les endoscopies avec instrument flexible, le délai avait lui aussi été réduit à 2 mois au lieu de 4.
- Implantologie dentaire : les interventions impliquant des substituts osseux ne constituaient plus une contre-indication. Cette évolution concernait de nombreux patients ayant subi des soins dentaires lourds, qui auparavant devaient attendre plusieurs mois avant de pouvoir donner.
- Hémochromatose génétique : les personnes concernées pouvaient désormais donner directement leur sang en collecte ou en maison du don, sans avoir à réaliser au préalable les 5 saignées hospitalières obligatoires qui constituaient autrefois une étape contraignante.
Un questionnaire médical modernisé
Le questionnaire médical préalable au don avait également été actualisé, à la suite de l’avis du Haut Conseil de la santé publique du 24 octobre 2024.
Chaque donneur devait continuer à le remplir avant le prélèvement. Ce document représentait la première étape de la sécurisation des dons, puisqu’il permettait d’identifier d’éventuels risques pour le receveur et d’évaluer la qualité du produit sanguin.
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) assurait par ailleurs une révision régulière de ces critères et adaptait le questionnaire en fonction des évolutions scientifiques et médicales.
Rappels pratiques
- Un test d’auto-évaluation en ligne permettait toujours de vérifier rapidement son éligibilité avant de se déplacer.
- L’entretien médical préalable, mené par le personnel de l’Établissement français du sang (EFS), restait l’étape décisive pour confirmer la possibilité de donner.
- Les hommes pouvaient donner leur sang jusqu’à 6 fois par an, contre 4 fois pour les femmes, afin de respecter les besoins physiologiques.
- L’EFS proposait sur son site internet une cartographie des collectes fixes et mobiles, permettant de rechercher un lieu de don en fonction du type de prélèvement souhaité (sang, plasma, plaquettes) et des disponibilités locales.
Une réforme pour encourager le don
Avec ces nouvelles règles, l’objectif des autorités sanitaires était clair : élargir le cercle des donneurs potentiels et simplifier leur parcours, tout en garantissant une sécurité optimale pour les receveurs.
Chaque jour, l’Établissement français du sang rappelait que 10 000 dons étaient nécessaires en France pour répondre aux besoins des patients. En rendant les critères plus accessibles, la réforme visait à soutenir cet effort collectif vital.
