Les syndicats de cheminots appellent à une mobilisation nationale le 10 septembre 2025, avec un recours massif à la grève. L’appel émane principalement de la Fédération CGT des cheminots, mais le syndicat Sud-Rail appelle lui aussi à participer au mouvement. Les voyageurs doivent donc s’attendre à des perturbations sur le réseau ferroviaire, même si l’ampleur reste pour l’instant difficile à anticiper.
Une « journée de la colère cheminote »
Dans un communiqué publié jeudi, la CGT évoque une « journée de la colère cheminote » pour dénoncer les politiques d’austérité menées par le gouvernement et leurs conséquences dans le secteur ferroviaire.
Selon le syndicat, les cheminots subissent « une productivité accrue au quotidien », tandis que les usagers doivent faire face à des fermetures de lignes, de gares et de guichets, ainsi qu’à des tarifs jugés trop élevés.
La fédération dénonce également l’ouverture à la concurrence et le démantèlement progressif de la SNCF en plusieurs entités autonomes, perçus comme une attaque contre le statut des cheminots et le service public. « Les profits de l’entreprise augmentent, mais au prix de suppressions d’emplois et d’une externalisation croissante des activités », affirme la CGT.
Un contexte social tendu
Cette mobilisation s’inscrit dans un climat marqué par la contestation de plusieurs réformes gouvernementales. La CGT rappelle que les aides publiques aux entreprises ont atteint 211 milliards d’euros en 2023, « sans véritables contreparties », tandis que le financement du ferroviaire resterait contraint par une logique de réduction budgétaire.
Sud-Rail, autre organisation syndicale représentative du secteur, a annoncé son soutien au mouvement et appelle également les cheminots à débrayer le 10 septembre. Les deux syndicats entendent ainsi peser sur les négociations et maintenir la pression sur le gouvernement.
Quelles conséquences pour les voyageurs ?
À ce stade, la SNCF n’est pas encore en mesure de communiquer des prévisions chiffrées sur le taux de grévistes attendu, car il est trop tôt pour le faire. Il est donc impossible d’évaluer précisément l’ampleur des perturbations qui toucheront les trains, qu’il s’agisse des grandes lignes ou des réseaux régionaux. Une chose est certaine : le mouvement devrait être suivi et mobiliser un grand nombre de cheminots.
Une étape dans un mouvement plus large
Pour la CGT, la journée du 10 septembre n’est pas une action isolée, mais une « étape d’un processus revendicatif » visant à défendre le service public ferroviaire et à exprimer une colère qui, selon le syndicat, traverse l’ensemble des métiers du secteur.
Le rendez-vous du 10 septembre pourrait ainsi marquer le début d’un nouvel épisode de tensions sociales dans le transport ferroviaire, un secteur déjà régulièrement secoué par des mouvements de grève ces dernières années. Par ailleurs, les syndicats appellent à manifester contre la réorganisation des TER le 5 septembre devant le Conseil régional de Bourgogne-Franche-Comté, comme nous l’avions rapporté dans un article publié le 20 août dernier.