À l’occasion de la 11ᵉ Journée mondiale du don de moelle osseuse, qui se tiendra le dimanche 21 septembre 2025, l’Agence de la biomédecine lance un appel pressant : malgré les 400 000 volontaires inscrits sur le registre national, la France manque encore de donneurs pour répondre aux besoins des patients atteints de maladies graves du sang.
Un registre en progression, mais insuffisant
Le registre national a récemment franchi le seuil symbolique des 400 000 donneurs volontaires. Un chiffre encourageant, mais encore loin de suffire. Chaque année, près de 7 000 personnes sont retirées du registre pour des raisons d’âge, de santé ou de décès, ce qui oblige à recruter en permanence de nouveaux volontaires.
En région Bourgogne-Franche-Comté, 1 270 personnes se sont inscrites en 2024, majoritairement des hommes (62 %). Sur le premier semestre 2025, 764 nouvelles inscriptions ont été enregistrées. Mais pour atteindre les objectifs, 436 nouveaux donneurs supplémentaires sont encore activement recherchés d’ici la fin de l’année.
La compatibilité, un défi génétique
Dans trois quarts des cas, il n’existe pas de donneur compatible au sein de la famille. Les médecins doivent alors chercher dans le registre national ou, le plus souvent, à l’international. Aujourd’hui, seuls 10 % des patients greffés en France bénéficient d’un greffon issu du registre français ; les 90 % restants reçoivent un greffon venant de l’étranger.
Pour améliorer cette situation, l’Agence de la biomédecine insiste sur l’importance de rajeunir et diversifier le registre, en recrutant plus de jeunes, plus d’hommes et plus de profils issus d’origines variées. Ces critères augmentent significativement les chances de compatibilité et donc de guérison.
Un acte de solidarité mondiale
Le don de moelle osseuse repose sur une solidarité internationale organisée autour de 73 registres connectés, représentant 43 millions de volontaires à travers le monde. Cette coopération permet aux patients, quel que soit leur pays, de bénéficier d’une chance supplémentaire de guérison.
En France, les besoins concernent notamment les patients atteints de leucémies, de drépanocytose ou d’aplasie médullaire. Pour eux, la greffe de moelle osseuse reste parfois l’ultime espoir de survie.
Comment devenir donneur ?
Le don de moelle osseuse est ouvert aux personnes de 18 à 35 ans, en bonne santé. L’inscription se fait en ligne sur le site www.dondemoelleosseuse.fr, puis par un prélèvement biologique (salive ou sang) permettant de définir la carte d’identité génétique du donneur.
Contrairement aux idées reçues, le prélèvement est indolore : dans 80 % des cas, il s’effectue par une simple prise de sang d’une durée de 3 à 4 heures. Le reste du temps, il se fait sous anesthésie, au niveau du bassin, sans risque de paralysie.
Chaque nouveau donneur inscrit peut représenter l’unique chance de survie d’un patient en France ou ailleurs. En devenant « veilleur de vie », chacun peut contribuer à sauver des vies.