La députée socialiste de Côte-d’Or, Océane Godard, a vivement réagi aux projets de décrets préparés par le gouvernement de François Bayrou, accusé de « céder aux exigences du Rassemblement national » et de « porter atteinte de manière inédite à l’accès aux soins ».
Une hausse brutale du reste à charge
Selon le communiqué de la parlementaire, le premier décret envisagé prévoit un doublement des franchises médicales :
- 4 € au lieu de 2 € pour une consultation chez le médecin,
- 2 € au lieu de 1 € pour une boîte de médicaments,
- 8 € au lieu de 4 € pour un transport sanitaire, avec un plafond annuel porté de 50 à 100 euros.
Pour Océane Godard, cette mesure « pénalisera d’abord les ménages modestes et les malades chroniques » et risque de « décourager les soins précoces », ce qui serait à la fois « injuste et coûteux » pour le système de santé.
Un coup porté à l’Aide Médicale d’État
Le second décret viserait l’Aide Médicale d’État (AME), en réduisant le panier de soins et en durcissant les conditions d’accès. La députée dénonce une réforme qui « prive des milliers de personnes étrangères d’un accès déjà précaire aux soins », et qui conduirait à « reporter les dépenses à plus tard, lorsque les patients n’auront d’autre choix que de se soigner en phase critique ».
Une méthode dénoncée
Au-delà du fond, la méthode est elle aussi critiquée. Les textes pourraient être adoptés sans débat parlementaire, à quelques jours seulement du vote de confiance du 8 septembre. « Une méthode indigne, qui contourne la démocratie et creuse les inégalités », s’indigne la députée.
« Le droit aux soins n’est pas négociable »
Océane Godard, aux côtés du groupe Socialistes et apparentés, exige « le retrait immédiat » de ces projets de décrets. Pour elle, toute réforme d’une telle ampleur devrait être examinée « en transparence dans le cadre du PLFSS 2026, sans céder à la démagogie ni sacrifier les plus vulnérables ». « Le droit aux soins n’est pas négociable », conclut-elle.
Communiqué de presse du 3 septembre 2025 :
Océane Godard dénonce les projets de décrets du Gouvernement Bayrou : une capitulation face au Rassemblement national et une attaque sans précédent contre l’accès aux soins
Océane Godard dénonce avec fermeté les projets de décrets préparés par le Gouvernement de François Bayrou, qui alourdissent massivement le reste à charge des patients et démantèlent l’Aide Médicale d’État (AME).
Ces mesures, prises en catimini à quelques jours du vote de confiance du 8 septembre, reprennent les pires propositions du Rassemblement national et enterre les avancées sociales portées par le Parti Socialiste.
Le premier décret prévoit de doubler les franchises médicales : 4 € au lieu de 2 € pour une consultation chez le médecin généraliste, 2 € au lieu de 1 € pour une boîte de médicaments, et 8 € au lieu de 4 € pour un transport sanitaire et le maximum du reste à charge par an passerait de 50 à 100 euros.
Une hausse brutale qui pénalisera d’abord les ménages modestes et les malades chroniques, tout en décourageant les soins précoces – une décision à la fois injuste et coûteuse pour notre système de santé.
Le second décret s’attaque à l’AME en réduisant le panier de soins et en durcissant les conditions d’accès, privant des milliers de personnes étrangères d’un accès déjà précaire aux soins. Une décision injuste et inconséquente qui reporte les dépenses à plus tard en condamnant ces patients à se soigner uniquement en phase critique, alourdissant la facture pour tous.
En cédant ainsi aux exigences du Rassemblement national, François Bayrou renonce aux valeurs de solidarité et trahit les compromis construits avec le Parti Socialiste.
Ces décrets pourraient être adoptés sans débat parlementaire, alors que le Gouvernement sera probablement démissionnaire dès lundi. Une méthode indigne, qui contourne la démocratie et creuse les inégalités.
Océane Godard avec le groupe socialistes et apparentés exigent le retrait immédiat de ces projets de décrets.
Toute réforme d’une telle ampleur doit être discutée en transparence dans le cadre du PLFSS 2026, sans céder à la démagogie ni sacrifier les personnes les plus vulnérables.
Le droit aux soins n’est pas négociable !