Ce jeudi 4 septembre, la journée mondiale de la santé sexuelle met en lumière une réalité préoccupante : la progression continue des infections sexuellement transmissibles (IST), en particulier chez les jeunes.
En France, les chiffres inquiètent les spécialistes, et la tendance se confirme en Bourgogne-Franche-Comté. Selon les données partagées par Terpan, PME française engagée depuis plus de 40 ans dans la prévention et la conception de dispositifs médicaux, les indicateurs régionaux sont alarmants. On y dénombre 44 nouveaux cas de VIH pour 1 million d’habitants, dont plus de 20 % concernent des jeunes de moins de 25 ans. Parallèlement, la région a enregistré 7 685 interruptions volontaires de grossesse (IVG), soit un taux de 14,2 pour 1 000 femmes âgées de 15 à 49 ans.
À l’échelle nationale, la tendance confirme une baisse de vigilance. En 2023, l’usage du préservatif lors du dernier rapport sexuel a reculé : de 70 % à 61 % chez les garçons, et de 63 % à 57 % chez les filles. Plus inquiétant encore, 79 % des jeunes exposés à une IST n’avaient pas utilisé de protection.
Un réflexe qui s’affaiblit
Les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme. « Le réflexe préservatif s’affaiblit dangereusement, notamment auprès des moins de 25 ans », soulignent les spécialistes. Un constat qui s’explique en partie par une banalisation des risques, une méconnaissance des modes de transmission, et parfois une confiance excessive dans d’autres moyens de contraception, qui ne protègent pas contre les IST.
Informer et prévenir
La journée mondiale de la santé sexuelle vise justement à ouvrir le dialogue, sensibiliser et rappeler les outils de prévention disponibles. Les campagnes d’information mettent en avant l’importance :
- du préservatif masculin et féminin, seul moyen de protection contre la majorité des IST,
- du dépistage régulier, pour détecter rapidement une infection et limiter sa transmission,
- de l’éducation sexuelle, qui reste un levier essentiel pour responsabiliser les jeunes générations.
Une responsabilité collective
La lutte contre les IST n’est pas qu’un enjeu médical, c’est aussi un défi sociétal. En renforçant la prévention et en facilitant l’accès aux protections et au dépistage, les acteurs de santé espèrent inverser la tendance. Car si les chiffres sont alarmants, les solutions existent : parler, informer et protéger restent les maîtres mots.