Depuis plus de deux semaines, les habitants de la rue Lamartine à Chenôve vivent entourés d’ordures ménagères. Les déchets s’accumulent, provoquant des odeurs nauséabondes, la prolifération de mouches, l’apparition de rats et de vives inquiétudes sanitaires. Selon les riverains et Philippe Neyraud, élu d’opposition du groupe Bon Sens à Chenôve, la situation découle de deux facteurs :
- le couvercle d’un container enterré, cassé depuis plus de trois mois, qui empêche tout relevage,
- un ramassage par Dijon Métropole non effectué depuis une quinzaine de jours, en raison d’un mauvais tri par certains habitants.
« Malgré les nombreuses relances des riverains auprès du bailleur et de Dijon Métropole, les ordures continuent de s’entasser », souligne l’élu d’opposition.
Une compétence métropolitaine
Philippe Neyraud rappelle que la collecte des déchets est « l’une des compétences historiques de la Métropole dijonnaise », héritée du District créé en 1976. Et de regretter que cette mission essentielle ne soit pas remplie partout. Il interpelle directement le maire de Chenôve, Thierry Falconnet : « Nous ne demandons pas à Thierry Falconnet de faire une conférence de presse pour interpeller les plus hautes instances du pays, mais plutôt d’agir en tant que vice-président de Dijon Métropole. »
Des responsabilités multiples
L’élu pointe également la responsabilité des bailleurs sociaux, qui bénéficient chaque année d’une exonération de 30 % de taxe foncière, censée être utilisée pour améliorer le cadre de vie des habitants : « Condition qui semble ne pas être respectée », dénonce-t-il.
Aux yeux de Philippe Neyraud, l’inaction conjointe de Dijon Métropole, du bailleur Orvitis et de la ville de Chenôve contribue à entretenir une situation indigne.
Les habitants veulent des actes
« Au-delà des grands discours, nous suivrons avec attention ce dossier pour que les riverains de la rue Lamartine puissent vivre dans des conditions dignes, loin de l’insalubrité actuelle », assure Philippe Neyraud. Aux côtés de M. Nicolot, référent de l’UFC-Que Choisir auprès des bailleurs sociaux, il affirme vouloir continuer à accompagner les habitants afin d’obtenir une solution rapide. À l’heure où nous écrivons ces lignes, nous n’avons pas pu joindre le directeur de cabinet du maire pour obtenir des explications sur cette situation.
Du côté des habitants, c’est l’indignation. Emmanuelle R., qui vit rue Lamartine depuis plusieurs années, ne souhaite qu’une chose : « Que le ramassage des poubelles se fasse plus régulièrement. » Elle ajoute : « Qu’ils nous réparent aussi les containers. »
Elle évoque la présence de rats et de cafards, et déplore le manque de civisme de certains voisins : « Les locataires ne mettent pas leurs déchets dans des sacs fermés. Ils jettent directement leurs poubelles depuis les étages, vous savez, quand on est en haut du bâtiment et qu’il y a les containers en bas. »
Tous les locataires que nous avons contactés se disent en colère. Tous expriment leur indignation face à une situation qu’ils jugent insupportable, et ne souhaitent qu’une chose : retrouver une rue propre. Mais cela semble visiblement trop demander, puisque le problème perdure depuis déjà quinze jours.
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