Ce lundi marque un moment décisif pour François Bayrou comme pour ses adversaires. Le Premier ministre engage la responsabilité de son gouvernement sur un plan d’économies de 44 milliards d’euros pour réduire le déficit public. Un pari risqué : il pourrait bien ne pas obtenir la confiance de l’Assemblée nationale, ce qui précipiterait son départ et ouvrirait une nouvelle crise politique.
Mais si ce vote s’annonce crucial pour l’avenir du chef du gouvernement, il l’est tout autant pour celles et ceux qui contestent sa ligne budgétaire. Les opposants à François Bayrou veulent transformer cette journée en démonstration de force.
Dijon, théâtre d’un « Bye Bye Bayrou »
À 18h30, place de la Libération à Dijon, le mouvement « Bloquons tout » et ATTAC 21 organisent un rassemblement festif et revendicatif. Intitulé « Bye Bye Bayrou, balayons l’austérité », l’événement se veut un « pot de départ » symbolique, destiné à tourner en dérision la politique gouvernementale et à montrer qu’une partie de la société ne veut plus de l’austérité.
Le mouvement reçoit le soutien de l’Union Syndicale Solidaires 21, qui appelle à se rassembler devant les mairies du département pour faire de ce moment politique un temps fort de mobilisation populaire.
Un avant-goût du 10 septembre
Au-delà de ce rendez-vous, les organisateurs veulent donner un premier souffle au mouvement national « Bloquons tout », prévu le 10 septembre. À Dijon, une manifestation intersyndicale est déjà annoncée ce jour-là, à 14h, au départ de la place de la République.
Une double épreuve
L’Assemblée nationale d’un côté, la rue de l’autre : François Bayrou et ses opposants se testent mutuellement. Le Premier ministre joue sa survie politique, tandis que les collectifs citoyens et syndicaux cherchent à montrer leur capacité de mobilisation.
Ce 8 septembre s’impose ainsi comme une journée charnière : celle où l’exécutif peut vaciller, et où la contestation tente d’entrer dans une nouvelle phase.