La France s’est réveillée ce matin avec, à la une de l’actualité, le mouvement « Bloquons tout », marqué par une série d’actions coup de poing à travers le pays. À Dijon, plusieurs points névralgiques ont été ciblés, dont deux ronds-points à Longvic, occupés dès 6h30 par des manifestants et des militants syndicaux. Parmi eux figuraient des membres de l’Union Syndicale Solidaires, rejoints par des représentants de la FSU et de la CGT.
Deux militants enchaînés au tramway
L’action la plus marquante de la matinée s’est déroulée à l’arrêt de tram « Gare SNCF Sévigné », où deux personnes se sont enchaînées aux barrières de sécurité à l’aide d’un cadenas autour du cou. Les sapeurs-pompiers ont dû intervenir pour les libérer, avant que les forces de l’ordre ne procèdent à leur interpellation.
Si à Dijon les opérations se sont globalement déroulées dans le calme, la situation est plus tendue ailleurs en France. Plusieurs affrontements ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre.
Près de 200 interpellations au niveau national
Lors d’un point presse tenu vers 10h, le ministre de l’Intérieur démissionnaire Bruno Retailleau a annoncé : « Au moment où je vous parle, il y a eu près de 200 interpellations ». Selon la préfecture de police de Paris, 132 interpellations ont été effectuées rien que dans l’agglomération parisienne.
Une colère toujours vive
La mobilisation est loin d’être terminée. À Dijon, une grande manifestation est prévue à 14h au départ de la place de la République. L’ambiance reste incertaine, et nombreux sont ceux qui s’interrogent sur la suite du mouvement. Une chose est sûre : la colère gronde et la France semble aujourd’hui au bord de l’explosion.