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Dijon

Commémoration de la Libération : Nathalie Koenders salue « l’inestimable valeur de la Paix et de la Liberté »

Dernière mise à jour : 11 septembre 2025 18h39
il y a 3 heures
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Ce jeudi matin, dans la salle des États, la Ville de Dijon a rendu hommage à l’un des événements les plus marquants de son histoire : la Libération du 11 septembre 1944. En présence des autorités civiles et militaires, des élus, d’associations mémorielles et d’élèves dijonnais, la maire Nathalie Koenders a livré une allocution empreinte de solennité et d’émotion, rappelant à la fois le poids du souvenir et la nécessité de transmettre.

« Une immense émotion » 81 ans après

Devant un parterre de personnalités, parmi lesquelles le ministre de l’Aménagement du territoire François Rebsamen, le préfet Paul Mourier et le président de région Jérôme Durain, la maire a ravivé le souvenir de cette journée de liesse, lorsque Dijon, après quatre années d’occupation, retrouvait la liberté. « À l’évocation, 81 ans plus tard, nous sommes saisis d’une immense émotion », a-t-elle confié, mêlant « douleur et gratitude », « effroi et fierté ».

La mémoire comme exigence morale

Madame Koenders a rappelé que Dijon fut un lieu hautement stratégique dans la jonction des armées venues de Normandie et de Provence. Mais au-delà de l’histoire militaire, elle a insisté sur la portée mémorielle de cette journée, « gravée jusque dans le cœur même de la ville », notamment à travers la place de la Libération, rebaptisée en 1944.

Elle a salué la mémoire des résistants, évoquant avec force Henri Mosson, centenaire et survivant des camps, ainsi que d’autres figures dijonnaises comme Georges Baillot, Marcel Suillerot, Pierre Jobard ou encore Jean-Grenier Godard. Elle a tenu à rappeler aussi « le rôle actif joué dans la Résistance par tant de femmes, injustement oubliées de l’histoire », citant Blanche Grenier-Godard et les postières héroïnes dont les noms figurent désormais dans l’espace public.

Transmission et vigilance

La maire a insisté sur le rôle des jeunes générations, remerciant les élèves et lauréats du Concours national de la Résistance et de la Déportation. « Autant de noms, de visages et de récits qu’il est de notre responsabilité de ne jamais abandonner à l’oubli », a-t-elle souligné. Elle a aussi mis en garde contre les menaces actuelles : « La haine n’est pas l’apanage des livres d’histoire. Elle menace de surgir à tout moment. » Évoquant les conflits mondiaux contemporains, elle a rappelé l’importance du projet européen comme « bouclier politique face au spectre de la guerre » et a appelé à l’unité et à la cohésion nationale.

Un message d’avenir

Enfin, Nathalie Koenders a replacé la commémoration dans le cadre plus large des 80 ans de la fin de la guerre en 1945. Elle a plaidé pour le maintien de la date du 8 mai comme « repère républicain et symbole éclatant de la victoire de la Liberté sur l’oppression ». Sa conclusion a résonné comme un appel à la vigilance et à l’espérance : « En ce 11 septembre 2025, Dijon se souvient, Dijon honore, Dijon transmet pour que jamais ne soit oubliée l’inestimable valeur de la Paix et de notre Liberté. »


Allocution de Madame Nathalie Koenders, maire de Dijon,

1ère vice-présidente de Dijon métropole

Jeudi 11 septembre 2025, 11h30 • Salle des États

Monsieur le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, président de Dijon métropole, cher François Rebsamen,

Monsieur le préfet de la région Bourgogne – Franche-Comté, préfet de la Côte-d’Or, Paul Mourier,

Mesdames, Messieurs les parlementaires, chère Océane Godard, chère Catherine Hervieu et cher Pierre Pribetich,

Monsieur le président de la région Bourgogne – Franche-Comté, Jérôme Durain,

Monsieur le représentant du président du Conseil départemental de Côte-d’Or, François-Xavier Dugourd,

Mesdames, Messieurs les maires,

Monsieur le commandant de la région de gendarmerie de Bourgogne – Franche-Comté, Général Sylvain Laniel,

Monsieur le commandant de l’École de gendarmerie de Dijon, Général Salvador Muñoz,

Monsieur le délégué militaire départemental et chef de corps du 511ème régiment du Train, Colonel Loïc Bonal,

Monsieur le directeur interdépartemental de la Police nationale, Frédéric Vincent-Genod,

Monsieur le directeur interrégional des services pénitentiaires, Guillaume Piney,

Monsieur l’adjoint délégué aux anciens combattants, au devoir de mémoire, à l’engagement citoyen et à la défense nationale, cher Jean-Philippe Morel,

Mesdames, Messieurs les élus, chers collègues,

Mesdames, Messieurs les représentants d’associations,

Mesdames, Messieurs les porte-drapeaux et anciens combattants,

Chers élus du Conseil municipal d’enfants et du Conseil participatif des jeunes,

Chers élèves des écoles Dampierre et Trémouille, du collège Champollion et du lycée international Charles de Gaulle,

Des soldats alliés et combattants de l’ombre défilant victorieusement le long de la bien-nommée rue de la Liberté,

Une foule exaltée, venue acclamer nos libérateurs et célébrer l’espoir enfin retrouvé,

Des drapeaux tricolores partout déployés, habillant notre ville des couleurs de la République ravivée.

Ce 11 septembre 1944, Dijon, ensoleillée, à son tour, renaît. Elle reprend son souffle, traversée par une joie d’une rare intensité.

Après 4 longues années d’occupation et grâce à l’action conjuguée des forces françaises de l’intérieur et des troupes débarquées en Provence le 15 août, le bruit cinglant des bottes nazies cède le pas aux vivats populaires et à la Marseillaise fièrement entonnée.

À l’évocation, 81 ans plus tard, de cette journée historique, et alors même que la plupart de nos contemporains n’ont pas vécu la guerre, nous sommes toutes et tous saisis d’une immense émotion. Une émotion complexe, entre légèreté et gravité, mêlant tout à la fois douleur et gratitude ; effroi et fierté. Douleur en songeant à toutes les vies volées ; gratitude envers celles et ceux qui au péril de leur vie ont combattu et résisté ; effroi face l’ampleur de la barbarie perpétrée ; fierté d’appartenir à une Nation qui, malgré tout, a su se relever.

Si la Libération présage d’un avenir plus heureux, n’oublions pas que derrière la joie de la Liberté retrouvée, les temps demeurent troublés. L’heure est au choc, à la prise de conscience, à la douleur, à la remise en question. Les blessures sont profondes. Le traumatisme indicible. Le besoin de justice et la rancœur s’expriment, parfois par la violence. Sur le plan matériel, la vie quotidienne, marquée par un rationnement alimentaire persistant, demeure rude. En somme, le chemin vers l’unité et une forme de normalité reste à parcourir.

Les lauréats du Concours national scolaire de la Résistance et de la Déportation ont en pris toute la mesure puisque c’est le « Libérer et refonder la France » qui a mobilisé leur réflexion. Je remercie d’ailleurs pour sa participation à cette cérémonie Elyna Metlaine, ancienne élève au Lycée international Charles de Gaulle, lauréate du 1er prix départemental.

Au lendemain de la Libération, la société française – de même que la communauté internationale – ne peut se résigner à la simple restauration d’un ordre révolu qui n’a pas su enrayer l’engrenage mortifère du Troisième Reich. Des nuits insoutenables aux jours heureux : le moment est venu de tirer les leçons de l’effondrement, de panser les plaies tout en pensant l’après. Tel est le défi de la refondation.

Un processus qui, sous l’impulsion du Conseil national de la Résistance, débouchera sur des progrès politiques et sociaux aussi précieux que structurants, et dont nous sommes les héritiers. Je pense au droit de vote enfin octroyé aux femmes françaises ou la création de la Sécurité sociale.

À Dijon, si la mémoire est une exigence morale de chaque instant, je dois dire que la commémoration de la Libération, chaque 11 septembre, revêt un sens tout particulier.

Au carrefour de l’histoire locale et de l’histoire nationale, cette date marque sans nul doute l’événement de l’histoire dijonnaise le plus ancré dans notre mémoire collective, gravé jusque dans le cœur même de la ville, sur cette place qui – dénommée « Maréchal Pétain » en 1941 –  portera fièrement dès le 22 septembre 1944, le nom de « Libération ». Par cet acte fort, le jour même où il est élu maire de Dijon, Georges Connes, inscrit la Libération dans la pierre et par là même, dans les consciences.

Sans oublier que sur le plan militaire, Dijon était un point stratégique : la ville où les 2 armées de Libération, venues de Normandie et de Provence – menant respectivement les opérations Overlord et Dragoon – projetaient se rencontrer. Dans les faits, c’est à 70 km au nord d’ici, à Nod-sur-Seine, que les 2 armées ne font plus qu’une, refermant l’étau sur l’occupant.

Bien plus que la Libération d’une ville – de notre ville -, c’est la réussite de la stratégie militaire des alliés pour soustraire tout un pays aux mains de l’envahisseur que nous célébrons.

Alors oui, aujourd’hui, nous célébrons. Mais avant tout, nous rendons hommage. Hommage à celles et ceux qui nous ont libérés, à celle et ceux qui ont eu le courage de résister, à celles et ceux que la seconde Guerre mondiale, ses drames et ses luttes ont emportés.

Autant de noms, de visages et de récits qu’il est de notre responsabilité de ne jamais abandonner à l’oubli.

Des plages de Provence aux côtes normandes, des maquis du Morvan aux planques de la résistance dijonnaise, nos libérateurs, se sont battus au péril de leur vie pour la France et ses valeurs. Jamais nous n’oublierons leur sacrifice. Un sacrifice d’autant plus noble que pour nombre d’entre eux, le pays qu’ils ont contribué à libérer n’était même pas le leur. L’engagement héroïque et fraternel des nations Alliées, qui ont payé de leur sang notre Liberté, demeure une leçon de courage, un modèle de solidarité entre les peuples.

Nous réaffirmons aujourd’hui la profonde reconnaissance que nous inspirent nos combattants de l’ombre. Et ils sont nombreux.

Je pense à de grands noms de la résistance côte-d’orienne, qui face à l’inhumanité, face à cette « haine étrangère à l’homme » selon les mots de Primo Levi, ont choisi de ne pas se résigner.

Je veux m’adresser à un homme d’exception, parmi nous aujourd’hui. Cher Henri Mosson, vous avez survécu aux tortures, à la condamnation à mort, à la déportation, à la mort omniprésente. Votre résilience vous a finalement ramené de l’enfer. Votre courage a été, au cours de votre vie, reconnu par bien des distinctions.

Mon prédécesseur, François Rebsamen, a eu le privilège de vous élever au rang d’officier de la Légion d’honneur le 5 janvier 2024, à l’occasion de votre 100ème anniversaire. Et alors qu’il vient de vous remettre, avec Monsieur le préfet, la médaille d’or de l’Office national des combattants et des victimes de guerre, permettez-moi de vous adresser un message.

Expressions d’une gratitude profonde, ces décorations ont une autre vocation : renverser le stigmate. Elles se substituent au triangle rouge – par lequel le nazisme s’évertuait, en vain, à vous déshonorer – et sont l’expression d’une capacité extraordinaire à refuser l’insoutenable, d’un sens du sacrifice admirable et d’une détermination que même les esprits les plus sombres n’ont su arrêter.

Georges Baillot dont l’amour inconditionnel de la Liberté et le courage inouï forcent l’admiration, fait lui aussi partie de ces résistants à qui Dijon doit tant.

Certains ne sont hélas plus parmi nous. Je pense à Marcel Suillerot et à Pierre Jobard. Tous deux déportés, ils ont survécu à l’indicible et jusqu’au bout, n’ont eu de cesse de témoigner et de transmettre leurs récits aux jeunes générations. Je pense aujourd’hui tout particulièrement à Jean-Grenier Godard, qui s’est éteint en janvier dernier.

Engagé à 11 ans seulement dans la résistance, il était le fils de Blanche Grenier-Godard, infirmière dijonnaise qui, à la tête de l’un des premiers réseaux de résistance, aida environ 8 000 personnes à rejoindre la zone libre.

Je tiens à cet instant à rappeler le rôle actif joué dans la Résistance par tant de femmes, injustement oubliées de l’histoire. Il est de notre responsabilité collective de raviver la mémoire de chacune d’entre elles en leur donnant enfin la place, la reconnaissance et les honneurs qu’elles méritent. Déjà parce que nous avons le devoir moral de nous montrer à la hauteur de ces héroïnes du passé, de leur engagement et leur apport à l’histoire. Mais aussi parce que telle est la première des conditions pour nous affranchir des stéréotypes liés au genre et faire de notre société un environnement propice à l’épanouissement et à l’accomplissement de toutes et tous.

Cela commence par l’inscription dans l’espace public, à la vue de toutes et tous, des noms de ces femmes à qui nous devons tant. C’est ce que nous avons fait pour Blanche Grenier-Godard. Je pense également à ces postières qui ont joué un rôle fondamental dans la Résistance. J’étais en mars dernier aux côtés des équipes de La Poste, qui ont ajouté à la plaque rendant hommage aux agents des PTT résistants, les noms de Céline Bloch-Charlot, Catherine Ducroux-Ferrand et Lucienne Barnet-Rimet.

Pour faire résonner autrement les célèbres vers de Paul Éluard lus ce matin, je dirai : « Mesdames, nous écrivons vos noms ».

En cette journée de commémorations, nous rendons bien évidemment hommage aux millions de victimes de la barbarie nazie, cyniquement déportées et exterminées ; arrachées à la vie parce qu’ils étaient juifs, homosexuels, tziganes, handicapés ou résistants.

En mai dernier, nous portions à 31 le nombre de pavés de mémoire jalonnant nos rues. 31 noms gravés dans le sol, 31 actes de résistance face à l’oubli, 31 cicatrices qui, justement parce qu’elles expriment l’horreur du passé, ne sauraient être cachées.

Chacun de ces sobres, mais non moins puissants, fragments de ville et d’histoire ancrent plus solidement encore dans l’espace public et dans les consciences le souvenir des victimes de l’ineffable.

Pensons également aux Dijonnaises et Dijonnais qui, pendant 4 interminables années passées sous le joug nazi, ont dû faire preuve de courage et de résilience pour endurer un quotidien bouleversé, fait de peur et de privations.

Difficile aujourd’hui d’imaginer le sentiment de ces habitants contraints de vivre à l’heure allemande ; ne reconnaissant plus leur ville défigurée par ces drapeaux rouges sinistrement frappés de la croix gammée ; voyant le palais des Ducs, et tant d’autres lieux, réquisitionnés, confisqués, devenus sièges des services de la machine administrative nazie. La salle des États où nous nous tenons à l’instant même fut, le 29 février 1944, le théâtre du simulacre de procès condamnant à la peine capitale 15 résistants du maquis de l’Auxois. Ils seront fusillés au stand de tir Montmuzard dès le lendemain. Le médaillon derrière moi nous rappelle ce sombre épisode de la répression féroce menée par les nazis.

Ce 81ème anniversaire est particulier en ce sens qu’il s’inscrit dans une année 2025 hautement symbolique.

Car voilà 80 ans, tout au long de l’année 1945, l’espoir né de la Libération – en réalité, « des Libérations » – poursuit sa propagation : les camps de concentration et d’extermination, à commencer par le plus vaste et meurtrier d’entre eux, Auschwitz-Birkenau, sont libérés ; et enfin, le 8 mai 1945, les armes sont déposées, les Alliés triomphent de l’obscurantisme nazi.

J’aimerais à ce propos partager avec vous une réflexion au sujet de cette date du 8 mai. La question des jours fériés a ces dernières semaines largement alimenté le débat public. Alors, abandonner – ou ne pas abandonner – un jour férié, voire deux : je ne rentrerai pas dans ce débat aujourd’hui. En revanche, il me semble important de souligner ceci : le 8 mai doit rester un temps solennel de commémorations et d’hommages. Plus que jamais, les défis du présent nous imposent de protéger nos repères républicains. Le 8 mai en fait partie. Notre République ne saurait se passer de ce jour sanctuarisé, symbole éclatant de la victoire de la Liberté sur l’oppression ; de la Résistance sur l’indifférence ; de la pensée éclairée sur les plus obscures volontés ; de l’humanité sur la haine insensée. Au-delà de la portée symbolique, ce temps mémoriel du 8 mai est un espace public – médiatique et pédagogique – au service de la transmission et de la réflexion, nécessaire pour donner à voir et à penser la complexité de la seconde Guerre mondiale.

Je sais combien les Dijonnaises et Dijonnaises sont attachés à leur histoire. Tous prennent à cœur cette responsabilité collective de la comprendre et de faire vivre la mémoire. Il suffit de voir le succès populaire de la visite du Fort de la Motte-Giron organisée le 8 mai dernier.

Préserver toute la solennité, le sens mémoriel et la sacralité de ce jour est une exigence morale, historique, intellectuelle, citoyenne. Prenons-en, collectivement, toute la mesure.

Si le 8 mai 1945 marque la fin de la guerre en Europe, je n’oublie pas que le drame le plus vaste et destructeur que l’humanité ait eu à connaître s’achève véritablement et complètement le 2 septembre 1945, à la capitulation du Japon, après les tragiques bombardements des villes d’Hiroshima et de Nagasaki.

Ce 11 septembre nous enjoint à regarder notre histoire, ses réalités et sa complexité en face, à maintenir toute notre vigilance. Car hélas, la haine – aussi inimaginable et insensée soit-elle – n’est pas l’apanage des livres d’histoire.Elle menace de surgir à tout moment ici et là, en Europe et partout dans le monde.

Alors que nous commémorons la liberté retrouvée, comment ne pas penser aux femmes, aux hommes et aux enfants, victimes innocentes de la haine et de l’obscurantisme à travers le monde ? Tant de peuples qui souffrent, de drames humains qui se jouent si près de nous. Il est bien difficile d’imaginer l’être humain porter en lui autant de cruauté et de violence. Et pourtant… Ces guerres, ces invasions, ces foyers de conflits – pour certains silencieux, mais non moins meurtriers -, ces droits de l’humain bafoués, nous ne pouvons les ignorer.

Instaurer et maintenir une paix durable entre les nations : telle était la promesse du projet européen.

Bouclier politique face au spectre de la guerre, notre Europe s’est construite sur le refus ferme et commun des mesures coercitives, des replis nationalistes, de l’autoritarisme et de l’hostilité ; au profit de la coopération, du multilatéralisme, des valeurs démocratiques et de l’amitié. Mais depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, depuis la rupture des équilibres géopolitiques, la capacité de l’Europe à s’affirmer, conformément à son ambition, comme force motrice de la paix, est mise à l’épreuve, confrontée à des menaces dangereusement tangibles, que seules l’unité et l’action nous permettront de relever.

Il en va de même à l’échelle de notre pays. Dans ce contexte d’incertitudes politiques et de tensions sociales, je crois fermement qu’une société ne peut prétendre à une paix véritable et durable sans veiller au maintien de la cohésion entre ses citoyens, sans œuvrer à davantage de justices sociale, économique et politique. Bâtir la paix est en ce sens un travail exigeant de tous les instants auquel chacun doit prendre sa part.

Mesdames, Messieurs, comme l’écrit Étienne Barilier, philosophe suisse, « la mémoire, c’est le passé présent ». J’ajouterai que c’est le passé présent façonnant l’avenir. En ce 11 septembre 2025, Dijon se souvient, Dijon honore, Dijon transmet pour que jamais ne soit oubliée l’inestimable valeur de la Paix et de notre Liberté.

Vive la République, vive la France et vive Dijon !


Retrouvez toutes les photos de la cérémonie et du défilé dans notre article intitulé : « En images : un 11 septembre de mémoire et de recueillement à Dijon ».

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