Le 11 septembre 1944, Dijon était libérée grâce à l’action conjointe des armées débarquées en Provence et des maquisards de la Côte-d’Or. Quatre-vingt-un ans plus tard, la mémoire demeure vivante : chaque 11 septembre, la ville rend hommage à ses libérateurs lors d’une cérémonie solennelle.
Une cérémonie toujours suivie
Cette année encore, le rendez-vous a rassemblé de nombreuses personnalités locales et nationales. Après un défilé parti de la place Darcy et arrivé dans la cour d’honneur de l’Hôtel de Ville, la cérémonie s’est tenue en présence du maire de Dijon, Nathalie Koenders, du préfet de Bourgogne–Franche-Comté et de Côte-d’Or, Paul Mourier, ainsi que des parlementaires Océane Godard, Catherine Hervieu, Pierre Pribetich, et de François Rebsamen, président de Dijon Métropole.
Le nouveau président de la Région, Jérôme Durain, faisait également partie des officiels, tout comme François-Xavier Dugourd, représentant le président du Conseil départemental.
L’opposition municipale s’était aussi déplacée : Axel Sibert, Henri-Bénigne de Vregille, Laurent Bourguignat, Emmanuel Bichot et Laurence Gerbet ont assisté à la cérémonie.
Des moments de mémoire
Lors de la cérémonie, plusieurs temps forts sont venus rappeler la gravité et l’émotion de ce 11 septembre commémoratif. Henri Mosson a reçu la médaille d’or de l’Office national des combattants et victimes de guerre, tandis que le lieutenant-colonel Hervé de Barbeyrac Saint Maurice s’est vu remettre les insignes de chevalier de la Légion d’honneur par le général Arnaud Bourguignon. Le chœur de l’Opéra de Dijon, dirigé par Anass Ismat, a ensuite entonné la Marseillaise en interprétant le premier et le septième couplet, offrant un moment solennel et chargé de symboles, rappelant à tous l’importance du devoir de mémoire.
La politique s’invite dans le défilé
Mais au-delà de l’hommage, un autre épisode a retenu l’attention : le défilé côte à côte de François-Xavier Dugourd, président des Républicains de Côte-d’Or, et de Fadila Khattabi, ancienne ministre. Un geste hautement symbolique alors que François-Xavier Dugourd plaide depuis plusieurs mois pour une alliance avec Fadila Khattabi dans la perspective des élections municipales de mars 2026 à Dijon.
Ce projet, qui divise profondément les Républicains locaux, est défendu avec vigueur par l’intéressé. « Vous avez vu, Fadila marche aux côtés de Dugourd », glissait un adjoint dijonnais, sourire en coin, soulignant le caractère assumé de ce rapprochement public.

Un contexte tendu
Les discussions autour de cette éventuelle alliance agitent toujours les Républicains, aussi bien à l’échelle locale que nationale. Certains cadres y sont fermement opposés, mais François-Xavier Dugourd, tout comme Fadila Khattabi, semblent désormais vouloir afficher leur entente au grand jour.
Un détail n’a cependant pas échappé aux observateurs : l’arrivée très tardive de l’ancienne ministre à la cérémonie. « Elle n’est pas de Dijon, elle a dû se perdre en route », a ironisé un conseiller municipal.
Une remarque légère, mais qui illustre le climat parfois cocasse entourant une alliance politique encore hypothétique. Reste à savoir si, le moment venu, Fadila Khattabi arrivera à l’heure pour parapher un éventuel accord avec les Républicains de Côte-d’Or.