Le ministère de la Justice a annoncé l’ouverture d’une vaste campagne de recrutement de près de 600 surveillants pénitentiaires pour l’année 2025. Les inscriptions aux concours sont ouvertes depuis le 26 août et se poursuivront jusqu’au 17 octobre 2025. Une opération majeure qui s’inscrit dans la continuité des réformes entreprises pour revaloriser le métier et accélérer les carrières.
Une dernière chance avec le brevet
Cette session revêt une particularité importante : il s’agit de la dernière campagne permettant de postuler avec le brevet des collèges. Dès les prochains recrutements, le baccalauréat deviendra le niveau exigé, conformément à la reclassification du corps en catégorie B entrée en vigueur en janvier 2024.
Autre nouveauté, les agents publics justifiant de quatre années d’expérience professionnelle peuvent désormais se présenter par la voie interne, ce qui élargit les perspectives d’accès à ce métier.
Un pilier de la sécurité intérieure
Avec plus de 30 000 personnels de surveillance, l’administration pénitentiaire constitue la troisième force de sécurité en France, derrière la police et la gendarmerie. Les surveillants assurent la sécurité des établissements, encadrent les déplacements des détenus et veillent au maintien de l’ordre.
Mais leur rôle dépasse la simple surveillance : formés au dialogue et à la gestion des conflits, ils participent à la prévention de la récidive et à la réinsertion, en lien avec les conseillers d’insertion et de probation.
Une carrière évolutive et diversifiée
Le métier ouvre la voie à de nombreuses spécialisations :
Moniteur de sport, chargé des activités physiques en détention ;
- Équipes locales de sécurité pénitentiaire (ELSP) pour les transferts sensibles et les extractions médicales ;
- Équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS), véritables unités de rétablissement de l’ordre ;
- Unités cynotechniques, spécialisées dans la détection d’objets ou substances illicites ;
- Formateur, armurier, référent renseignement ou chargé de surveillance électronique, entre autres fonctions.
La réforme a aussi accéléré les promotions : la part des surveillants accédant au grade de brigadier-chef est passée de 10 % à 40 %.
Salaire et formation renforcés
La formation initiale de huit mois à l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP) est rémunérée 1 441 € nets par mois, logement inclus. À la sortie, le salaire débute à 2 040 € nets (hors primes et heures supplémentaires) et peut atteindre 3 100 € nets en fin de carrière.
Des concours adaptés aux profils
Trois concours sont organisés :
- Concours national : affectation possible dans l’un des 186 établissements pénitentiaires.
- Concours spécial Île-de-France (CNAL) : engagement de six ans dans une prison francilienne, assorti d’une prime de fidélisation de 8 000 €.
- Concours interne : réservé aux agents publics avec quatre ans d’expérience.
Les épreuves sportives se tiendront du 1er au 19 décembre 2025, l’écrit le 15 janvier 2026, puis les oraux entre le 23 mars et le 10 avril. Les résultats sont attendus à partir du 13 mai 2026.
Conditions d’accès
Pour pouvoir se présenter aux concours de surveillant pénitentiaire, les candidats doivent remplir plusieurs conditions strictes : être de nationalité française, être âgés de 17 à 45 ans au 1ᵉʳ janvier 2025, et posséder au minimum le brevet des collèges ou un diplôme équivalent de niveau 3. Ils doivent également jouir pleinement de leurs droits civiques et présenter un casier judiciaire vierge, garantissant ainsi leur aptitude à exercer une fonction essentielle à la sécurité publique et à la justice.
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