Le mardi 16 septembre 2025, une conférence de presse était organisée pour présenter le futur centre commercial Dauphine, à Dijon. Alors que plusieurs médias étaient conviés, Dijon Actualités s’est vu refuser l’accès par la Caisse d’Épargne, organisatrice de l’événement. Récit d’un refus qui interroge.
Ce mardi 16 septembre 2025 nous rappellera, à l’ensemble de la rédaction de Dijon Actualités, que le chemin est encore plein de faux pas ! On s’explique : une visite en avant-première du futur centre commercial Dauphine Dijon était proposée par la Caisse d’Épargne et Marc Fortunato, les porteurs du projet, à la presse. D’ailleurs, une conférence de presse était organisée à 17h30, avant la présentation du nouveau centre commercial réhabilité avec finesse et beauté.
Dijon Actualités, par l’intermédiaire de son rédacteur en chef, M. F. Bauduin, a pris l’initiative de contacter le service communication de la Ville de Dijon. En effet, bien que l’événement figurât à l’agenda de Mme la Maire, notre rédaction n’avait pas été conviée, ce qui nous a surpris. Jusqu’à présent, la mairie de Dijon a toujours eu à cœur d’associer Dijon Actualités aux événements qu’elle organisait.
Après vérification, nous avons appris que l’organisation de cette rencontre n’était pas assurée par le service communication de la Ville, mais par la Caisse d’Épargne. Plus précisément, c’est Mme Karine Gravelet, responsable départementale de la communication externe, qui en avait la charge.
Nous avons donc pris l’initiative de téléphoner à Mme Karine Gravelet, afin de lui expliquer que nous souhaitions être accrédités pour pouvoir, comme nos confrères, participer à l’événement et rédiger un article destiné à informer nos lecteurs et lectrices.
Sa réponse fut la suivante : « Il s’agit d’une visite privée ». Une déclaration qui nous a étonnés, puisque certains confrères nous avaient confirmé qu’une conférence de presse était prévue à 17h30. Nous lui avons alors demandé si les médias avaient bien été conviés. Sa réponse resta inchangée : « C’est une visite privée ».
Nous avons ensuite pris l’initiative d’envoyer un courriel à Mme Karine Gravelet, le 16 septembre à 12h14. L’objectif était d’obtenir une invitation, comme l’ensemble de nos confrères. À notre plus grande surprise, ce message est resté sans réponse. Nous avons décidé de nous rendre sur place à 17h30. Et, comme nous le pressentions, une conférence de presse était bel et bien organisée. Sur place, nous avons d’ailleurs croisé le premier adjoint au maire de Dijon, Antoine Hoareau, qui se rendait à la conférence de presse — appelons les choses par leur nom.
Après que nous lui avons expliqué la situation, M. Hoareau, qui fut surpris, nous a très aimablement proposé de nous faire entrer. Nous tenons ici à l’en remercier publiquement. Toutefois, par souci de ne pas créer de tensions ni de poser problème, nous avons choisi de décliner son offre.
Nous avons attendu quelques minutes, puis nous avons pris l’initiative de nous présenter devant l’entrée de l’événement afin de demander à voir Mme Karine Gravelet. Coup de chance : elle était bien présente à cet « événement privé ».
Nous l’interpellons :
— « C’est privé ! »
Elle nous répond :
— « Oui, c’est privé, c’est le cas. »
Nous insistons alors :
— « D’accord, mais il y a quand même une conférence de presse et Dijon Actualités n’a pas été convié. Ce que je voudrais savoir, c’est pourquoi ? »
Mme Gravelet réplique :
— « C’est privé, monsieur, c’est privé. »
Nous relançons :
— « Ce que je voudrais savoir, c’est pourquoi Dijon Actualités n’a pas été convié. »
Elle répond :
— « En fait, nous avons convié un certain nombre de médias, mais pas tous. Tous les médias ne sont pas présents. »
Nous faisons remarquer :
— « D’accord, mais il y a quand même l’essentiel. J’ai beaucoup de confrères qui sont là. Est-ce que cela n’aurait pas un lien avec les articles que nous avons publiés sur la Caisse d’Épargne ? »
Mme Gravelet répond aussitôt :
— « Pas du tout, monsieur, pas du tout, n’y voyez rien de tel. » (avant de sourire).
Nous rétorquons :
— « Moi, j’y vois une discrimination, madame, je me permets de vous le dire ! J’y vois une discrimination : la Caisse d’Épargne choisit ses médias. C’est scandaleux, je me permets de vous le dire, en tant que rédacteur en chef ! »
Elle insiste :
— « Pas du tout, monsieur. »
Nous reprenons :
— « Écoutez, quand je regarde, il y a Info Dijon, Dijon Actu, tous les collègues. »
Elle nous corrige :
— « Pas tous. »
Nous soulignons à nouveau :
— « Vous choisissez vos médias, c’est scandaleux ! D’autant plus qu’il y a M. Antoine Hoareau, premier adjoint au maire ! »
Elle réplique :
— « Non, non. »
Nous insistons :
— « Si, si. Mais moi je vous le dis, madame, je vous le dis. Et nous en ferons un article, madame. »
À ce moment, Mme Gravelet se met à rire. Nous concluons :
— « Vous pouvez rire, ça ne me dérange pas. Mais visiblement, la situation vous amuse. »
Elle s’excuse :
— « Non, excusez-moi, j’ai l’habitude d’être joviale et… »
Nous lui rappelons alors :
— « Mettez-vous à notre place, madame. »
Elle rétorque :
— « Je suis sur une manifestation privée. »
Nous soulignons une dernière fois :
— « Une manifestation privée, avec une conférence de presse, à laquelle participent nos confrères, mais dont Dijon Actualités est écarté. »
Elle conclut :
— « Pas du tout ! Pas du tout ! »
Cet échange met en lumière un choix assumé de la Caisse d’Épargne : inviter certains médias, en exclure d’autres. Une pratique qui interroge sur la transparence et le respect du pluralisme.
Les choses sont claires : Dijon Actualités a été volontairement écarté de cette conférence de presse par la Caisse d’Épargne. Sous couvert d’une « manifestation privée », cette institution a choisi ses médias, favorisant certains et en excluant d’autres. Une pratique scandaleuse, indigne d’un acteur économique qui prétend œuvrer pour le territoire et ses habitants.
Si la Caisse d’Épargne n’apprécie pas nos articles, qu’elle l’assume ouvertement. Car l’excuse de « l’événement privé » ne tient pas ! Mais qu’elle sache une chose : nous resterons toujours fiers de notre travail, fiers de nos enquêtes, fiers de nos publications. Et surtout, nous resterons fidèles à notre mission première : informer, sans complaisance, nos lecteurs et lectrices.
Car écarter un média, ce n’est pas seulement manquer de respect à une rédaction. C’est mépriser le droit à l’information de toutes celles et tous ceux qui nous lisent. Et cela, nous ne cesserons jamais de le dénoncer. Nous le disons ici, car nous le pensons : le projet porté par la Caisse d’Épargne et Monsieur Marc Fortunato est une véritable réussite ! La réhabilitation du Centre commercial Dauphine était attendue, et il sera un moteur pour l’économie, c’est indéniable. Espérons que, dans le futur, la Caisse d’Épargne réhabilite aussi son positionnement vis-à-vis de Dijon Actualités. Ça, c’est une autre histoire…

