Au lendemain de la fusillade qui a éclaté mercredi 17 septembre 2025 au cœur de Dijon, Thierry Coudert, tête de liste du Rassemblement dijonnais pour les élections municipales de 2026, a diffusé un communiqué de presse très critique envers la municipalité :
« Alors que Madame Koenders fait la tournée des médias pour se féliciter d’avoir rencontré le ministre de l’Intérieur, une nouvelle fusillade frappe le cœur de la ville de Dijon.
Cette explosion de la violence est en réalité la conséquence du retard pris par la municipalité en matière de sécurité, en particulier le manque d’effectifs de police municipale et le faible nombre de caméras de surveillance.
Chaque année perdue par le système Rebsamen en matière de sécurité est une année de tranquillité perdue pour les Dijonnais.
Il est temps de tourner la page et de rétablir l’État de droit auquel les habitants de Dijon ont légitimement droit.
— Thierry Coudert, tête de liste Le Rassemblement dijonnais. »
Les faits rétablis
Contrairement à ce qu’affirme Thierry Coudert, Nathalie Koenders n’a pas effectué de « tournée des médias » pour commenter sa rencontre avec le ministère de l’Intérieur.
- Le 7 septembre 2025, elle était présente à la conférence de presse organisée par la préfecture de Côte-d’Or, au lendemain de la fusillade place de la République. Sa participation relevait d’un cadre institutionnel.
- Le 13 septembre 2025, via sa page Facebook, elle a annoncé qu’elle se rendrait à Paris le mardi suivant afin d’aborder le dossier de la sécurité avec le ministère.
- Le 16 septembre 2025, elle a été reçue, avec le maire de Chenôve Thierry Falconnet, par le directeur de cabinet du ministre de l’Intérieur. Un communiqué commun a été publié à l’issue de cet entretien.
Ces éléments montrent clairement que la maire de Dijon n’a pas multiplié les passages médiatiques personnels ni « fait le tour des médias ». Son action s’est limitée à une communication institutionnelle encadrée.
Notre rôle de média
En tant que média, il est de notre responsabilité de rétablir la vérité lorsque certaines affirmations s’avèrent inexactes. Cette exigence est d’autant plus importante dans un contexte électoral, où les propos des candidats — en l’occurrence Thierry Coudert, déclaré pour les municipales de 2026 à Dijon — doivent être rapportés avec rigueur et vérifiés avec soin.
