La mobilisation intersyndicale du jeudi 18 septembre 2025, organisée à l’appel de la CFDT, la CGT, FO, la CFE-CGC, la CFTC, l’Unsa et la FSU — sans l’Union Syndicale Solidaires 21 — a rassemblé plusieurs milliers de manifestants dans les rues de Dijon. La police a comptabilisé environ 3 600 participants, tandis que les syndicats annonçaient 6 000 personnes.
Trois interpellations à Dijon
Si la manifestation s’est déroulée dans un climat globalement calme, quelques débordements ont été relevés, notamment des vitres de panneaux publicitaires brisées et des tags sur des murs. Trois personnes ont été interpellées à l’issue du cortège : deux adultes dijonnais de 28 et 30 ans, ainsi qu’un adolescent de 14 ans.
Le mineur, soupçonné de violences sur policiers, sera convoqué en décembre devant le tribunal pour enfants. Il est actuellement placé sous contrôle judiciaire. L’un des majeurs, poursuivi pour les mêmes faits, comparaîtra en janvier 2026 devant le tribunal correctionnel de Dijon, également sous contrôle judiciaire. Le second adulte, qui a reconnu des outrages, a été condamné dans le cadre d’une comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité à une amende et à des travaux d’intérêt général.
Une mobilisation nationale d’ampleur
Au niveau national, la journée de mobilisation a réuni environ 500 000 manifestants, dont 55 000 à Paris, selon le ministère de l’Intérieur. Dans l’ensemble du pays, 309 personnes ont été interpellées et 134 placées en garde à vue.
Pour encadrer le mouvement, un dispositif sécuritaire exceptionnel avait été déployé : 80 000 policiers et gendarmes, dont près de 40 000 militaires de la gendarmerie. Les effectifs comprenaient 35 000 gendarmes départementaux, 1 700 réservistes opérationnels et 33 escadrons de gendarmerie mobile (soit environ 2 400 militaires), dont 26 unités mobilisées en Île-de-France.
Le dispositif a également bénéficié de moyens spécialisés, tels que 26 véhicules d’intervention polyvalents (VIPG-Centaure), 25 hélicoptères et des drones, afin de sécuriser les cortèges.