Après l’annulation de la fête de la République en raison des fusillades meurtrières qui ont secoué l’agglomération dijonnaise, la municipalité de Chenôve est de nouveau au centre d’une controverse. Cette fois, c’est la décision de hisser le drapeau palestinien sur le fronton de l’hôtel de ville, malgré l’interdiction préfectorale, qui provoque une vague de réactions.
Dans un communiqué, Philippe Neyraud, chef de file de la liste « Le Bon Sens », dénonce « un grave précédent » et fustige une municipalité qui, selon lui, « choisit une nouvelle fois le recul des fondamentaux républicains ».
« La neutralité n’est pas une option »
Pour l’élu d’opposition, la République doit rester impartiale. « La neutralité des institutions n’est pas une option : elle est une obligation », rappelle-t-il. Et d’ajouter : « Comment demander aux citoyens de respecter les lois, quand le maire choisit de les transgresser ? »
Philippe Neyraud estime que la maison commune, l’hôtel de ville, « ne peut pas être instrumentalisée au service d’ambitions personnelles ». Selon lui, un maire doit « incarner l’impartialité, garantir l’équité et respecter les convictions et sensibilités de tous ses administrés ».
« Une opération de communication indécente »
L’opposant juge que l’initiative de la municipalité n’est pas un véritable appel à la paix, mais une « opération de communication indécente ». Il parle d’« une compassion sélective, guidée par le calcul électoral » et insiste : « La municipalité de Chenôve n’a pas le monopole de l’humanisme. »
Une initiative qui divise
« On parle de paix, mais on divise », affirme encore Philippe Neyraud, qui estime que cette posture politicienne « attise les tensions jusque dans notre ville ». Selon lui, il suffit de lire les commentaires publiés sur la page Facebook de la municipalité pour constater à quel point « cette initiative divise ».
« La République doit rassembler, pas fracturer »
Le chef de file de « Le Bon Sens » insiste : « La République doit rester neutre. La République doit rassembler, pas fracturer. La paix ne se construit pas avec des drapeaux brandis à la hâte, mais avec des actes concrets, du sérieux et du respect. »
Et de conclure avec fermeté : « La paix, oui. La manipulation, non. L’unité, oui. La récupération, non. À Chenôve comme ailleurs, la République mérite mieux que des symboles partisans et des dérives politiciennes. »
