À l’ère du numérique, les campagnes électorales ne se jouent plus seulement sur les marchés ou dans les salles des fêtes. Désormais, la bataille se mène aussi en ligne, où le site internet de campagne est devenu un outil central. Présenter son programme, son équipe, sa vision pour la commune : tout candidat sérieux ne peut plus faire l’impasse sur une présence numérique claire et accessible.
Conscients de cet enjeu, nous avions demandé à notre webmaster de surveiller l’apparition de nouveaux sites liés aux candidats en vue des élections municipales de mars prochain. Et sa découverte a de quoi surprendre. « Je ne m’attendais pas à ça ! », a-t-il confié avec un sourire.
En effet, en cherchant les adresses www.rassemblementdijonnais.com et www.rassemblementdijonnais.fr, qui semblaient être les supports naturels de la future campagne du « Rassemblement Dijonnais », on ne tombe pas sur un site politique… mais sur une plateforme au nom évocateur : Sodome et Gomorrhe.
L’internaute y est accueilli par des messages sans ambiguïté : un site de téléphone rose LGBT+, proposant « un univers de charme, d’érotisme et de sexe » avec mises en avant de « gays, lesbiennes, drag-queens, transgenres et transsexuels ». Un contenu pour le moins éloigné des ambitions électorales.

Une mauvaise surprise pour le camp Coudert
Pour rappel, Thierry Coudert a officialisé en juillet dernier le ralliement du mouvement Identité Libertés, fondé par Marion Maréchal, à sa liste RN-UDR pour les élections municipales de 2026 à Dijon. Une alliance présentée comme l’alternative à la majorité sortante. Mais au moment où le Rassemblement Dijonnais devra s’affirmer en ligne, le mouvement risque bien de se heurter à un couac numérique.
« Il s’agit très probablement d’une redirection volontaire », explique notre webmaster, qui soupçonne « un petit malin » d’avoir réservé ces noms de domaine restés libres avant de les faire pointer vers ce site à caractère érotique.
Un rappel à la vigilance
L’affaire met en lumière un aspect souvent négligé de la communication politique : la gestion des noms de domaine. À l’heure où la crédibilité d’une candidature passe aussi par la maîtrise de son image numérique, un simple oubli peut se transformer en embarras public.
Reste une question très concrète : quel nom de domaine le Rassemblement Dijonnais va-t-il désormais pouvoir choisir pour lancer officiellement sa campagne en ligne ?
Le « Rassemblement Dijonnais » finira sans doute par lancer un vrai site officiel, avec programme et photos de campagne bien cadrées. Mais en attendant, une chose est sûre : taper leur nom sur Google réserve aujourd’hui… une expérience beaucoup plus caliente que prévue. Reste à savoir quel domaine ils choisiront : rassemblement-dijonnais-vraiment-officiel.fr ? pas-de-telephone-rose-ici.com ? Ou peut-être, tout simplement, on-aurait-dû-y-penser-avant.fr.
En attendant la mise en ligne du site officiel du Rassemblement Dijonnais, les internautes peuvent retrouver le mouvement sur sa page Facebook : facebook.com/profile.php?id=61560801915451