Moins de vingt-quatre heures après la nomination du gouvernement, le Premier ministre Sébastien Lecornu a présenté sa démission, immédiatement acceptée par Emmanuel Macron. Un nouvel épisode qui plonge l’exécutif dans une crise politique inédite depuis le début du quinquennat et ravive les appels à respecter le verdict des urnes.
Dans un communiqué publié ce matin, le mouvement APRèS 21 a réagi avec fermeté à cette situation, dénonçant une « impasse politique » et un président « obstiné à gouverner contre le vote populaire ».
Un exécutif fragilisé et un message clair du mouvement APRèS 21
Pour l’APRèS 21, la démission de Sébastien Lecornu illustre avant tout « l’impasse dans laquelle s’est enfermé l’exécutif », accusé de refuser de prendre acte du résultat des élections législatives de 2024, qui ont vu le Nouveau Front Populaire (NFP) arriver en tête. Le mouvement rappelle qu’en démocratie, « il revient logiquement à la coalition victorieuse de former le gouvernement », soulignant que le refus d’Emmanuel Macron d’en tirer les conséquences « porte une lourde responsabilité » dans la paralysie actuelle du pays.
« En s’entêtant à gouverner contre le vote populaire, le président de la République porte une lourde responsabilité », affirme le communiqué. « S’il persiste dans ce blocage institutionnel, une nouvelle dissolution de l’Assemblée nationale s’imposera. »
Un appel à l’unité du Nouveau Front Populaire
Face à cette situation de blocage, l’APRèS 21 lance un appel à l’unité de l’ensemble des composantes du Nouveau Front Populaire, coalition rassemblant la gauche sociale, écologiste et progressiste. Le mouvement insiste sur la nécessité de « se réunir sans délai pour préparer la suite », afin d’éviter que les divisions internes n’ouvrent la voie à une percée de l’extrême droite.
« Nous devons faire primer l’intérêt général : la France ne peut pas se permettre de laisser le pays basculer vers l’extrême droite à cause de divisions qui blessent d’abord les plus démunis », écrit encore le communiqué.
Un programme de rupture à mettre en œuvre
L’APRèS 21 réaffirme par ailleurs sa volonté de mettre en œuvre le programme du NFP, décrit comme un projet de rupture sociale, écologique et démocratique. Selon le mouvement, ce programme représente une réponse concrète aux urgences sociales et environnementales, mais aussi une alternative à la politique actuelle jugée « déconnectée des réalités du pays ».
« Nous disposons d’un programme de gouvernement clair et de rupture, celui du NFP, porté par une vision sociale, écologique et démocratique. Il est temps de le mettre en œuvre. »
Vers une nouvelle épreuve de force institutionnelle ?
Cette prise de position s’inscrit dans un contexte politique particulièrement tendu. Après la démission surprise de Sébastien Lecornu, Emmanuel Macron se retrouve de nouveau face à une Assemblée nationale sans majorité claire, et une opinion publique majoritairement favorable à ce que le Nouveau Front Populaire prenne les rênes du gouvernement.
Les tractations devraient s’intensifier dans les prochains jours entre les principales forces politiques de gauche pour tenter de dégager une candidature commune au poste de Premier ministre. Si aucun accord politique n’émerge rapidement, le risque d’une nouvelle dissolution pourrait effectivement se profiler, plongeant encore davantage la Ve République dans une période d’incertitude politique.
La démission du Premier ministre marque un tournant dans la crise institutionnelle qui secoue la France. Pour l’APRèS 21, la solution passe par le respect du vote populaire et la mise en œuvre du programme du Nouveau Front Populaire — seul capable, selon ses partisans, de répondre aux attentes exprimées par les Français lors des dernières élections.