Ce matin, les nouvelles ombrières photovoltaïques du parking du Zénith de Dijon ont été officiellement inaugurées, marquant une nouvelle étape dans la stratégie énergétique et écologique de Dijon Métropole. Ce projet ambitieux, à la croisée de la production d’énergie renouvelable et de la mobilité décarbonée, illustre la volonté du territoire de concilier innovation, durabilité et action concrète face aux enjeux climatiques.
L’électricité produite par ces installations — 100 % renouvelable — alimentera directement le tramway dijonnais, contribuant ainsi à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’autonomie énergétique du réseau.
Une inauguration sous le signe de la coopération
Entourée des élus métropolitains, des représentants de l’État, des entreprises partenaires et de nombreux maires des communes voisines, Nathalie Koenders, maire de Dijon, a ouvert la cérémonie.
« Je me réjouis de revenir ce matin pour inaugurer un projet ambitieux qui bénéficiera aux Dijonnaises, aux Dijonnais et à l’ensemble des habitants de la métropole », a-t-elle déclaré.
« Cette réalisation marque une avancée significative dans notre engagement pour la transition écologique et illustre la volonté de notre territoire de s’appuyer sur des solutions concrètes et durables. »
La maire a salué les entreprises impliquées dans la réalisation du chantier, notamment Roger Martin, Duke et Préneuf ainsi que Promexium, tout en soulignant leur contribution à la transformation du site : « Elles ont su donner à ce qui n’était qu’un simple parking une vocation nouvelle. »
Elle a également rappelé la cohérence de ce projet avec d’autres initiatives locales, comme les installations photovoltaïques du quartier Fontaine-d’Ouche dans le cadre du projet RESPONSE ou encore la centrale solaire de Valmy, confirmant que « les énergies renouvelables s’ancrent toujours davantage dans le quotidien des Dijonnaises et des Dijonnais ».
François Rebsamen : “Une réalisation exemplaire”
Prenant la parole à son tour, François Rebsamen, président de Dijon Métropole, a salué la portée écologique et symbolique de ce nouvel équipement. « Nous sommes ici sur une réalisation exemplaire. Il y a 20 ans, on inaugurait le Zénith, qui bénéficiait déjà de la géothermie. Aujourd’hui, nous poursuivons cette logique d’innovation au service de l’environnement. »
Le président a rappelé que la centrale solaire installée compte 2 194 panneaux photovoltaïques pour une production annuelle estimée à 1,1 GWh, soit 10 % des besoins énergétiques du tramway dijonnais. « Cette centrale conjugue deux leviers indispensables pour atteindre la neutralité carbone : la réduction des gaz à effet de serre et le développement des mobilités durables », a-t-il souligné.
François Rebsamen a également mis en avant la souveraineté énergétique locale, un enjeu devenu central dans un contexte mondial incertain : « Produire localement, c’est garantir notre indépendance face à la volatilité des prix de l’énergie. »
Un projet soutenu par l’État et exemplaire sur le plan environnemental
Estimé à 3,6 millions d’euros, le projet a bénéficié du soutien de l’État, notamment via l’Agence de l’eau et le Fonds vert, pour un total de 800 000 euros de subventions. Outre la production d’énergie, le chantier a permis la renaturation du parking et l’aménagement de solutions favorisant l’infiltration des eaux pluviales, renforçant ainsi sa dimension écologique.
Le président de la métropole a par ailleurs salué l’action du vice-président délégué à la transition écologique, Jean-Patrice Masson, pour avoir œuvré à l’assouplissement du cadre réglementaire permettant d’étendre le périmètre de l’autoconsommation collective. « Nous avons convaincu la Commission de régulation de l’énergie et EDF de nous laisser utiliser l’électricité produite sur l’ensemble de la métropole, et plus seulement dans un rayon de deux kilomètres. C’est une avancée majeure pour les collectivités. »
Dijon, première métropole écologique de France
François Rebsamen a enfin rappelé la place pionnière de Dijon en matière de transition énergétique : « Nous sommes la première métropole écologique de France. Ce projet le prouve une fois encore. » Il a insisté sur la force du consensus local : « Les 23 maires de la métropole, quelle que soit leur appartenance politique, savent faire prévaloir l’intérêt général. C’est cet esprit de coopération qui nous permet d’avancer. »
Un symbole fort pour l’avenir
Avec ces ombrières photovoltaïques, Dijon confirme son ambition de devenir un territoire exemplaire en matière d’énergie durable. Entre la production locale d’électricité verte, la promotion des mobilités douces et la gestion raisonnée des ressources, la métropole trace une voie claire vers la neutralité carbone à l’horizon 2050. Comme l’a résumé Nathalie Koenders : « Ce projet est pensé pour les générations à venir. »














