À l’occasion de la Journée nationale de la qualité de l’air (JNQA), organisée ce mardi 14 octobre, Atmo Bourgogne-Franche-Comté rappelle l’importance d’un air sain pour la santé et pour les écosystèmes. L’organisme, référent régional de la surveillance de l’air, alerte sur une pollution chronique souvent sous-estimée, mais aux conséquences bien réelles.
Un enjeu vital pour la santé publique
Chaque jour, un être humain respire en moyenne 15 000 litres d’air. Pourtant, cet air est parfois saturé de polluants invisibles : particules fines (PM10, PM2,5), ozone, oxydes d’azote ou encore hydrocarbures aromatiques polycycliques. Ces substances, issues principalement du trafic routier, du chauffage, de l’agriculture et de l’industrie, s’infiltrent dans notre organisme et peuvent déclencher ou aggraver des maladies chroniques.
« La pollution atmosphérique représente aujourd’hui l’une des principales causes évitables de mortalité », rappelle Atmo. Selon Santé publique France, 40 000 décès prématurés lui sont attribués chaque année dans l’Hexagone.
Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les pics de pollution qui sont les plus nocifs, mais l’exposition chronique, celle que nous subissons quotidiennement sans nous en apercevoir. Les effets s’accumulent au fil du temps, fragilisant particulièrement les personnes vulnérables : femmes enceintes, nourrissons, seniors, asthmatiques et insuffisants cardiaques ou respiratoires.
L’environnement, autre victime silencieuse
Les conséquences de la pollution atmosphérique ne se limitent pas à la santé humaine. Les écosystèmes sont également touchés, notamment par l’ozone troposphérique, un polluant oxydant qui nuit à la végétation. En période estivale, il ralentit la croissance des plantes et réduit les rendements agricoles et forestiers. Les estimations du programme APollO indiquent des pertes de production allant jusqu’à 20 % selon les cultures : environ 15 % pour le blé, 11 % pour la pomme de terre et jusqu’à 22 % pour le hêtre.
Une prise de conscience collective nécessaire
Face à ces constats, Atmo Bourgogne-Franche-Comté insiste sur la nécessité de réduire les émissions polluantes à la source et de changer nos habitudes : privilégier les transports doux, entretenir les systèmes de chauffage, limiter le brûlage à l’air libre et soutenir la végétalisation urbaine. Ces gestes simples contribuent à préserver un bien commun essentiel : l’air que nous partageons tous.
Une journée pour agir et informer
La Journée nationale de la qualité de l’air du 14 octobre est l’occasion de sensibiliser le grand public à ces enjeux de santé environnementale. À travers des animations, des conférences et des actions locales, Atmo et ses partenaires rappellent que chacun peut devenir acteur de la qualité de l’air.
Site internet : https://www.atmo-bfc.org/