Pas de bol pour Dodet, diront certains… Alors qu’il s’échauffait déjà dans les starting-blocks — café à la main, croissants au four, sourire électoral bien ajusté — le maire de Saint-Apollinaire, Jean-François Dodet, vient de voir sa course interrompue net. Coup de sifflet surprise : Sébastien Lecornu s’offre un sursis en suspendant la réforme des retraites.
Résultat ? Pas de dissolution, pas d’élections anticipées, pas de campagne. Bref, Jean-François Dodet n’a pas de bol. À 17 h 30, pendant que Boris Vallaud montait à la tribune pour saluer une “victoire” et un “premier pas”, les visuels du Parti socialiste fleurissaient déjà sur les réseaux. On aurait presque entendu un « checkmate » numérique. Et dans ce brouhaha politique, l’élan du maire de Saint-Apollinaire fut stoppé net par… les socialistes. Pour Jean-François Dodet, un cauchemar : se faire doubler par la gauche, un mardi après-midi, entre deux tweets de victoire et trois émojis poings levés.
Il faut dire que tout semblait prêt. Le 11 octobre, notre maire stratège envoyait son désormais célèbre mail : « Avec Frédéric, nous vous proposons une rencontre café/croissants… pour élargir le cercle de nos contacts et préparer le temps électoral à venir. »
Ambiance petit-déj républicain, bilan en pièce jointe et bulletin d’inscription à « La Deuxième » (clin d’œil ou lapsus prophétique ?). L’affaire sentait bon la pâte feuilletée et la préparation électorale bien huilée.
Mais voilà : la politique, c’est comme la météo en Côte-d’Or, toujours un risque d’averse. Le gouvernement Lecornu 2, qu’on disait chancelant, a retrouvé un peu de souffle, et avec lui, les rêves de Dodet se retrouvent rangés dans la corbeille… à papier, en attendant mieux.
Reste que le maire de Saint-Apollinaire, fidèle à sa réputation d’homme organisé, avait déjà promis : « Faites-moi savoir si vous comptez participer à notre réunion, car j’amène les croissants ! » On ignore si les croissants seront finalement congelés pour des jours meilleurs, mais une chose est sûre : entre ambitions reportées et café refroidi, le petit-déjeuner électoral de Jean-François Dodet restera dans les annales comme le plus frustrant du canton.
Patience, monsieur le maire. La politique, c’est souvent une question de timing. Et parfois, d’appétit.