À Chenôve, une nouvelle affaire sportive secoue la vie associative locale. Après les difficultés du Basket Club et du CSLC Football, c’est désormais le club de rugby qui se retrouve au centre des préoccupations. Dans un communiqué diffusé le 14 octobre 2025, Philippe Neyraud, tête de liste « Le Bon Sens », alerte sur une possible dérive financière et dénonce une gestion jugée opaque du Chenôve Rugby Club, récemment dissous et remplacé par le Chenôve Club Rugby (CCR).
Communiqué de presse de Philippe Neyraud – le 14 octobre 2025 :
« Nouveau » club de rugby : Le Chenôve Club Rugby (CCR)
Jamais deux sans trois !
Après le Basket Club de Chenôve en 2015, dont la mauvaise gestion a laissé une lourde ardoise aux contribuables ;
Après le football (CSLC) qui a lui aussi connu de sérieuses difficultés ;
Voici le Chenôve Rugby Club qui emprunte le même chemin.
Des ambitions sportives inadaptées, une gestion approximative et un fonctionnement interne défaillant aboutissent toujours à la même issue : la collectivité qui éponge les dettes.
Il est temps de tirer les leçons. La politique sportive d’une ville de 14 500 habitants ne peut pas se limiter à soutenir des clubs, aussi sympathiques soient-ils, lorsque leurs objectifs et leur gouvernance ne sont pas viables.
L’argent public doit d’abord servir l’intérêt général : soutenir le sport pour tous, développer la pratique amateure et favoriser l’accès des jeunes, des familles et des seniors à une activité physique régulière.
Il ne s’agit pas d’abandonner les clubs emblématiques de notre ville. Mais il faut changer radicalement de méthode :
- subordonner toute subvention à des comptes rigoureux, transparents
et contrôlés ;
- conditionner l’aide publique à des engagements clairs en matière
de gouvernance et de rigueur budgétaire, sans ingérence pour autant ; - prioriser le soutien aux associations solides qui favorisent inclusion, éducation et santé, autour d’objectifs sportifs raisonnables.
Les contribuables n’ont pas vocation à combler sans fin les trous laissés par des gestions hasardeuses. Soutenir le sport, oui ; cautionner les dérives, non.
La responsabilité incombe aussi à la municipalité. Le mélange des genres et le copinage s’opposent souvent aux prises de décisions objectives et rapides. Ce fut le cas pour le Basket Club, où élus, anciens élus et proches politiques étaient mêlés à la gestion, dans un entre-soi manifeste.
Bien Public, 2015 : « Du rêve au cauchemar ».
Aujourd’hui, les apparences sont préservées mais les mêmes causes produisent les mêmes effets. En témoigne le cas du Chenôve Rugby Club.
Bien Public, 2025 : « Le club de rugby dans la tourmente ».
Bien Public, 2025 : « après une liquidation judiciaire… »
midi-olympique : Drôle d’ambiance à Chenôve
Le comité directeur du Chenôve Rugby Club a courageusement constaté la « faillite » du club, compte tenu d’une dette abyssale d’environ 120 000 € (l’équivalent de 3 années d’exercice).
Une dette due essentiellement à « un crédit-bail contracté pour un panneau lumineux qui n’a jamais été utilisé !», ni même déballé !
Face à un climat délétère et à l’impossibilité de redresser la situation, le comité directeur a démissionné en bloc, dénonçant :
- « de graves suspicions d’ingérence de l’OMS »,
- « la divulgation de documents confidentiels »,
- « l’absence de loyauté de certains membres »,
- et « des propos diffamatoires à l’encontre du bureau directeur ».
Chenôve Rugby Club : liquidation ou tour de passe-passe ?
Le 12 septembre 2025, le Chenôve Rugby Club (CRC) a été placé en liquidation judiciaire, laissant place à un nouveau club : le Chenôve Club Rugby (CCR).
Mais une question essentielle demeure : qu’est devenue la dette de 120 000 euros ?
Des accords, ont-ils été conclus avec les créanciers ? Le contribuable devra-t-il, une nouvelle fois, payer la note, comme ce fut le cas pour le Basket Club en 2015 ?
Il est pour le moins troublant qu’une liquidation judiciaire débouche sur la création d’une même association sans véritable rupture et qui est bénéficiaire de subventions municipales !
Comme l’avait déjà dénoncé le comité directeur démissionnaire, cette situation soulève de graves questions de gouvernance avec un risque de conflit d’intérêts et d’ingérence de l’Office Municipal des Sports (OMS), présidé par Patrick Monot, ancien président du club de rugby (1997–2020) et membre de la Ligue régionale Bourgogne–Franche-Comté.
Rappelons qu’une association loi 1901 doit rester indépendante et n’a pas à subir d’influence : qu’elle vienne de la municipalité ou d’une autre association.
Par ailleurs, à ce jour, le nombre d’adhérents du club ne permettrait même pas d’aligner une équipe pour le prochain match prévu à Vauzelles (58).
Une gestion d’entre-soi qui, comme pour le Basket Club, risque de coûter très cher au contribuable chenevelier.
À Chenôve, il est temps d’instaurer de nouvelles pratiques : plus justes, plus responsables et plus proches des habitants.
Philippe NEYRAUD
Liste « le Bon Sens »