Une nouvelle page s’ouvre dans le paysage politique et associatif dijonnais. Ce jeudi, un collectif de militantes et militants écologistes, de citoyennes et citoyens engagés, d’universitaires, d’élu·e·s et d’acteurs associatifs a annoncé la création officielle de l’association Dijon Écologie. Portée par une ambition claire — “Construire, ensemble, une Terre commune pour 2026” — cette structure se veut à la fois un mouvement local, une plateforme de dialogue et un espace d’action concrète pour l’avenir écologique, démocratique et social de la capitale bourguignonne.
Un projet fédérateur dans un contexte politique tendu
Dans un paysage politique marqué par la montée de l’extrême droite et le retour des discours climatosceptiques, Dijon Écologie entend se positionner comme une force de rassemblement et d’ouverture. Les fondateurs insistent sur la nécessité d’une écologie “constructive”, capable de dépasser les divisions internes et de renouer avec une approche populaire et pragmatique.
“Face à l’urgence écologique, démocratique et sociale, notre responsabilité est d’unir, d’agir et de prouver que l’écologie peut être une force d’espoir”, déclarent les cofondateurs Karine Savina et Billy Chrétien, figures connues de l’engagement écologiste local.
L’objectif affiché : rassembler la gauche, les écologistes et toutes les forces vives de Dijon autour d’un projet commun, cohérent et responsable, en vue des élections municipales de 2026. Le message est clair : “L’heure est à l’action, à la solidarité et à la cohérence.”
Un héritage local revendiqué
L’association ne part pas de rien. Depuis plus de vingt ans, Dijon a vu émerger des politiques environnementales ambitieuses — souvent impulsées par des acteurs écologistes. La préservation des espaces de pleine terre, le refus de nouvelles zones d’urbanisation sur des sites sensibles pour la biodiversité ou encore la promotion d’une ville plus végétale figurent parmi les réalisations saluées par le collectif.
“Ces choix courageux montrent que la transition écologique n’est pas une contrainte, mais une chance pour améliorer la qualité de vie de toutes et tous”, soulignent les membres fondateurs. Dijon Écologie souhaite désormais “amplifier cette dynamique” et fixer un nouveau cap : “Dijon a rendez-vous avec un nouvel avenir. Ensemble, Dijon met le cap pour 2050.”
Un programme pour une transition écologique populaire et concrète
Au-delà du discours, Dijon Écologie annonce une série de priorités programmatiques qui dessinent déjà les contours d’un projet municipal ambitieux :
- Développer les transports en commun, avec la création d’une nouvelle ligne de tramway ;
- Étendre le réseau cyclable, en sécurisant les pistes et en favorisant les mobilités douces ;
- Végétaliser et renaturer les quartiers urbains pour lutter contre les îlots de chaleur ;
- Adapter la ville au changement climatique, à travers la gestion de l’eau et la préservation des sols ;
- Accélérer la rénovation thermique des bâtiments, pour réduire la précarité énergétique ;
- Encourager la sobriété énergétique et citoyenne, par des actions concrètes au niveau local ;
- Renforcer la participation démocratique, afin d’associer les habitant·e·s aux décisions qui les concernent.
Cette approche vise à réconcilier écologie et démocratie, dans une démarche participative et ancrée dans la vie quotidienne des Dijonnais·es.
Des espaces d’échanges citoyens dès les prochains mois
Pour nourrir ce projet collectif, Dijon Écologie prévoit d’organiser une série de cafés-débats, forums et rencontres citoyennes dans les mois à venir.
Ces événements seront l’occasion d’aborder des thématiques centrales pour l’avenir de la ville :
- la gestion durable de la ressource en eau,
- l’alimentation locale et la souveraineté agricole,
- la ville verte et la cohabitation entre humains et nature,
- les mobilités durables,
- l’écoféminisme et la place des femmes dans la transition,
- le sport responsable, conciliant passion et écologie.
Ces moments de dialogue se veulent ouverts à toutes et tous, dans l’esprit d’une écologie de terrain, inclusive et constructive.
Des signataires aux profils variés, mais unis par des valeurs communes
Autour des cofondateurs Karine Savina et Billy Chrétien, Dijon Écologie rassemble une première liste de signataires issus d’horizons divers : militants écologistes, chercheurs, universitaires, citoyens et citoyennes engagés.
Parmi eux :
- Clémentine Hugol Gential, militante féministe et universitaire ;
- Laurent Monnot, écologiste citoyen ;
- Catherine Dutertre, Souad Samade, Philippe Sence, Victor Coste, Jean-Claude Bonvalot, citoyens engagés ;
- Philippe Lemanceau, scientifique reconnu ;
- Ludmila Monteiro, militante écologiste et féministe ;
- Patrice Château et Sylvain Ehret, militants de longue date ;
- Johann Bourgoin, professeur de transition écologique.
Cette diversité d’expériences et de sensibilités illustre la volonté de faire converger les forces écologistes et citoyennes autour d’un socle commun : la conviction qu’une écologie locale, inclusive et ambitieuse peut transformer la ville.
Vers une “écologie victorieuse” pour Dijon 2026
À quelques mois des prochaines municipales, Dijon Écologie se positionne clairement comme un acteur incontournable du débat public local. Sans encore revendiquer de bannière électorale, le collectif affiche son intention de peser dans la construction d’un projet de ville durable, juste et démocratique.
“Dijon Écologie, c’est une aventure collective née de convictions partagées et d’une volonté simple : agir ensemble, ici et maintenant, pour Dijon.”
En filigrane, c’est bien l’idée d’une “écologie victorieuse” qui s’affirme — une écologie capable de convaincre au-delà des cercles militants, de s’ouvrir aux citoyen·ne·s et de proposer une alternative concrète aux urgences du siècle.