Comme chaque année, la trêve hivernale entre en vigueur ce 1er novembre 2025 et se poursuivra jusqu’au 31 mars 2026. Durant ces cinq mois, toute expulsion locative est suspendue, y compris en cas de loyers impayés. Ce dispositif vise à protéger les personnes les plus vulnérables face aux rigueurs de l’hiver et à éviter que des familles ne se retrouvent à la rue pendant la saison froide.
Instaurée par la loi du 3 décembre 1956, la trêve hivernale constitue un filet de sécurité sociale essentiel. Si elle ne règle pas les problèmes de fond liés au logement, elle permet néanmoins d’accorder un temps de répit aux ménages en difficulté, le temps de trouver des solutions d’hébergement ou d’accompagnement adaptées.
Pendant cette période, les propriétaires conservent toutefois la possibilité d’engager ou de poursuivre des procédures judiciaires, mais l’exécution des expulsions ne pourra intervenir qu’à partir du 1er avril 2026. Certaines exceptions subsistent, notamment lorsque le logement concerné fait l’objet d’un arrêté de péril ou qu’il est occupé illégalement.
Chaque année, la reprise de la trêve hivernale ravive le débat sur la crise du logement, la précarité énergétique et les inégalités d’accès à un habitat décent. Associations et collectivités locales appellent à renforcer les dispositifs d’aide et à développer les logements sociaux, afin que la fin de la trêve ne marque pas, pour certains, le retour de l’angoisse.
