Le vendredi 14 novembre, à 16h, une cérémonie de commémoration se tiendra au 4 avenue du Lac, à Dijon, en hommage aux victimes de l’incendie du foyer Adoma, survenu il y a quinze ans. L’événement se déroulera en présence de Nathalie Koenders, maire de Dijon, et de François Rebsamen, président de Dijon métropole.
Une nuit d’enfer dans la mémoire dijonnaise
Dans la nuit du 13 au 14 novembre 2010, un incendie volontaire embrasait la façade du foyer Adoma, situé dans le quartier de la Fontaine-d’Ouche. Les flammes se sont propagées avec une violence inouïe, piégeant de nombreux résidents à l’intérieur du bâtiment. Le bilan fut terrible : sept personnes ont perdu la vie, 134 ont été blessées, dont onze grièvement. Les pompiers, témoins de la scène, avaient décrit un véritable « enfer ».
Une enquête et un procès hors normes
Dès le 16 novembre 2010, deux jeunes hommes, Nicolas Dos Reis et Rémi Kukulinski, âgés de 19 et 20 ans, étaient interpellés et placés en garde à vue. L’un d’eux résidait dans le foyer. Mis en examen puis écroués, ils furent jugés devant la cour d’assises de Côte-d’Or lors d’un procès d’envergure, marqué par la présence de 26 avocats pour la partie civile. Le 18 décembre 2013, les deux accusés furent condamnés à quinze ans de réclusion criminelle.
De la reconstruction au souvenir
Construit en 1971, le foyer Adoma comptait 176 chambres destinées aux travailleurs migrants. Après le drame, le bâtiment fut entièrement réhabilité avant de rouvrir le 1er juillet 2013. Une stèle commémorative, inaugurée le 18 novembre 2011, rappelle aujourd’hui les noms des victimes disparues. Chaque année, des habitants du quartier et d’anciens résidents viennent y déposer des fleurs, dans un moment de recueillement et de mémoire.

Quinze ans après, Dijon se souvient
Cette commémoration du vendredi 14 novembre 2025 s’inscrit dans le devoir de mémoire de la ville. Pour Nathalie Koenders et François Rebsamen, il s’agit avant tout de rendre hommage aux victimes et de témoigner du soutien de la collectivité à leurs proches. Le foyer Adoma, désormais rénové et modernisé, reste un symbole de résilience et de renaissance pour tout un quartier.
