C’est une journée sombre pour les amateurs d’accessoires fantaisie : les trois boutiques Claire’s de l’agglomération dijonnaise ferment définitivement leurs portes ce mercredi. Le magasin situé 15 rue de la Liberté baissera le rideau à 16 heures, tout comme celui du centre commercial La Toison d’Or, mais également la boutique du Centre Commercial Carrefour Grand Quetigny. Ces fermetures s’inscrivent dans un contexte national difficile pour la marque américaine.
Fondée dans les années 1960, Claire’s a longtemps été l’une des chaînes préférées des adolescents et des jeunes adultes. Ses prix accessibles, ses collections renouvelées et ses accessoires à la fois tendance et originaux ont fait son succès.
Des bijoux fantaisie aux pièces plus raffinées, en passant par les accessoires colorés ou les services de piercing, l’enseigne s’était imposée comme un passage quasi obligé pour de nombreux consommateurs. Une boutique dont on ressortait rarement les mains vides.
Mais ces dernières années, la magie opère moins : Claire’s peine à séduire en France, dans un secteur ultra-concurrentiel.
Une procédure judiciaire qui fragilise le réseau français
La situation s’est nettement aggravée lorsque l’enseigne s’est déclarée en faillite. Le 24 juillet, le tribunal des activités économiques de Paris avait ouvert une procédure de redressement judiciaire, accompagnée d’une période d’observation de six mois. Au terme de celle-ci, la justice devait trancher :
- plan de continuation,
- reprise éventuelle par un tiers,
- ou liquidation judiciaire.
La fermeture simultanée de plusieurs magasins en France, dont les trois dijonnais, laisse craindre une issue difficile pour la marque. Début 2024, Claire’s comptait environ 250 magasins sur le territoire et entre 800 et 1 000 salariés, selon les derniers comptes publiés.
Avec la disparition de ses boutiques du centre-ville et des deux grands centres commerciaux de l’agglomération, Claire’s tourne une page importante de son histoire locale. Une enseigne qui a accompagné plusieurs générations de jeunes Dijonnais laisse ainsi un vide notable dans l’offre commerciale dédiée aux accessoires et bijoux fantaisie.
