C’est ce mardi 18 novembre 2025 que la Commission nationale d’investiture (CNI) des Républicains doit enfin trancher. Trois prétendants sont en lice pour décrocher l’investiture du parti aux municipales de 2026 à Dijon : Laurent Bourguignat, Axel Sibert et Emmanuel Bichot.
Engagé depuis de longs mois – certains diront même de longues années –, Emmanuel Bichot s’est une nouvelle fois lancé dans la course, porté par son mouvement Agir pour Dijon. Il est également adhérent des Républicains, ce qui rend parfaitement légitime sa demande d’investiture.
Axel Sibert, lui, a annoncé sa candidature le mercredi 5 novembre 2025 lors d’une conférence de presse organisée en centre-ville, entouré de plusieurs membres de son équipe et de soutiens issus des Jeunes Républicains ainsi que du laboratoire d’idées dijonnais qu’il anime depuis près de deux ans. Jeune et dynamique, il a même été salué par Laurent Bourguignat, qui déclarait chez nos confrères du Bien Public : « Axel est un jeune bien, c’est très bien qu’il se lance. »
Bien qu’il ait salué la candidature d’Axel Sibert, Laurent Bourguignat a lui aussi officiellement annoncé sa candidature le vendredi 14 novembre 2025, s’adressant aux Dijonnaises et aux Dijonnais.
Une droite dijonnaise toujours imprévisible
En théorie, celui qui obtiendra l’investiture devrait pouvoir compter sur le ralliement des deux autres candidats. C’est la logique interne d’un parti structuré. Mais à Dijon, la droite nous a habitués à tout… sauf à la logique. Personne n’exclut aujourd’hui des surprises ou des candidatures dissidentes.
Si Emmanuel Bichot était investi, peut-on réellement imaginer Laurent Bourguignat ou Axel Sibert se ranger derrière lui ? Et si, inversement, Axel Sibert devait l’emporter, Emmanuel Bichot accepterait-il de s’effacer pour préserver l’unité ? Autant de scénarios qui demeurent très incertains.
Une responsabilité immense
Les trois candidats portent désormais une responsabilité considérable, qui dépasse largement leurs ambitions personnelles : ils sont désormais face à un choix décisif pour l’avenir de la droite dijonnaise. Soit ils acceptent de jouer collectif, en se rangeant derrière la décision de la Commission nationale d’investiture et en travaillant ensemble à bâtir une dynamique commune, soit ils préfèrent s’engager en solitaire, au risque de fragmenter encore davantage leur camp et de précipiter une nouvelle défaite.
Car une division ouverte profiterait immédiatement au Rassemblement dijonnais de Thierry Coudert, qui observe la situation avec un certain amusement tant la scène politique locale semble parfois se saborder elle-même. À l’heure où la droite dijonnaise peine à retrouver une cohérence et une crédibilité électorale, la tentation du cavalier seul représente un danger majeur : celui de voir s’évanouir toute chance de conquête municipale au moment même où leurs adversaires s’organisent. Plus que jamais, il leur appartient de démontrer leur capacité à dépasser les rivalités internes pour être à la hauteur des enjeux et des attentes de leur électorat.
Le sketch va-t-il s’arrêter ?
Rien n’est moins sûr. À Dijon, les électeurs de droite regardent cette séquence avec lassitude, estimant avoir atteint la limite du supportable. La décision de la CNI tombera demain. Elle dira qui portera les couleurs des Républicains en mars 2026. Reste à savoir si les trois prétendants joueront enfin collectif… ou si le sketch continuera, au grand dam de leur électorat.
