Coup de théâtre dans la course à l’investiture des Républicains pour les municipales de 2026 à Dijon. Alors que la Commission nationale d’investiture (CNI) devait départager ce mardi les trois prétendants en lice – Laurent Bourguignat, Axel Sibert et Emmanuel Bichot – la décision a finalement été reportée. Une annonce qui prolonge le suspense et révèle les tensions internes qui traversent la droite dijonnaise.
Ce contretemps retarde l’émergence du futur candidat officiel des Républicains de Côte-d’Or, auquel reviendra la mission délicate de rassembler autour de lui une famille politique souvent habituée aux divisions. Car si, en théorie, l’investiture doit entraîner le ralliement automatique des deux candidats évincés – principe classique dans un parti structuré — l’histoire récente de la droite à Dijon invite à la prudence. Ici, la logique partisane a rarement été la règle, et les scénarios inattendus, voire les candidatures dissidentes, n’ont jamais été exclus.
La situation actuelle nourrit donc toutes les spéculations. Si Emmanuel Bichot venait à être investi, Laurent Bourguignat ou Axel Sibert accepteraient-ils vraiment de se ranger derrière lui ? À l’inverse, si Axel Sibert obtenait l’aval de la CNI, Emmanuel Bichot serait-il prêt à s’effacer au nom de l’unité ? Quant à un succès de Laurent Bourguignat, il n’offrirait sans doute pas davantage de garanties de cohésion immédiate.
Autant de questions qui, pour l’heure, restent sans réponse. La droite dijonnaise, déjà fragilisée par plusieurs années de divisions internes, se retrouve à un moment charnière : choisir un candidat capable de fédérer, éviter les défections, et surtout se préparer à affronter une échéance municipale cruciale. Reste à savoir si le report de la décision permettra d’apaiser les tensions… ou de les accentuer.
La CNI devrait communiquer une nouvelle date de délibération prochainement. En attendant, les trois prétendants continuent de mobiliser leurs soutiens, sur fond d’incertitude totale.
