À la suite de l’assassinat de Mehdi Kessaci, survenu le 13 novembre 2025 à Marseille, la députée Catherine Hervieu a publié un communiqué exprimant son indignation et appelant à un engagement fort de l’État face à l’extension du narcotrafic et à ses violences. Le jeune Mehdi, qui souhaitait devenir policier, a été tué en représailles contre les prises de position publiques de son frère, Amine Kessaci, militant écologiste engagé depuis plusieurs années dans la dénonciation des réseaux criminels.
Dans son communiqué, la députée Hervieu décrit ce meurtre comme un « acte de représailles » révélateur de la volonté de ces réseaux d’imposer une véritable autorité parallèle, fondée sur l’exploitation de la misère sociale, la violence et la destruction de la santé des consommateurs. Elle alerte sur une dynamique qu’elle qualifie d’« intolérable », alimentée par l’absence de politiques publiques de prévention, de soutien éducatif et de revitalisation des territoires.
Un hommage à la famille Kessaci et aux victimes du narcotrafic
La députée tient à saluer le courage de la famille Kessaci, qui continue de s’opposer publiquement aux trafiquants malgré les menaces et la terreur. Elle adresse également ses pensées à l’ensemble des familles meurtries par le trafic de stupéfiants, ainsi qu’aux habitants des quartiers qui subissent quotidiennement l’emprise violente de ces organisations.
Catherine Hervieu rappelle que sa propre circonscription n’est pas épargnée : à Dijon, onze fusillades liées aux trafics ont déjà marqué l’année 2025. Samedi, elle a participé à un hommage local rendu à Mehdi Kessaci, où des dizaines de personnes ont affirmé leur refus de voir une nouvelle tragédie frapper leur ville. « Nous refusons plus que jamais de subir une tragédie de plus », insiste-t-elle.
Une critique d’une approche idéologique et inefficace du problème
Dans son communiqué, la députée Hervieu dénonce une lutte contre les stupéfiants « limitée par le prisme idéologique et souvent raciste de la droite et de l’extrême droite ». Selon elle, ces approches empêchent la construction d’une réponse efficace, globale et ancrée dans la réalité des territoires.
Elle insiste au contraire sur l’importance d’une politique publique de terrain, associant l’ensemble des acteurs mobilisés au quotidien contre les trafics : résidents, associations locales, forces de l’ordre, magistrats, personnels de santé et travailleurs sociaux. Elle souligne également le rôle crucial des associations sportives, éducatives et culturelles, qui offrent aux jeunes un cadre structurant les éloignant des activités criminelles.
Un appel à un réengagement massif de l’État
Pour Catherine Hervieu, seule une action résolue et cohérente permettra de briser l’emprise croissante du narcotrafic, aujourd’hui présent dans toutes les régions, des métropoles aux zones rurales et périurbaines. Elle appelle à un réengagement complet de l’État et des collectivités pour endiguer ce phénomène qu’elle juge « tentaculaire ».
La députée détaille plusieurs priorités pour reconstruire des territoires fragilisés :
- Lutte contre la pauvreté et les discriminations
- Création d’emplois
- Rénovation des logements
- Aménagement urbain adapté
- Soutien renforcé aux services publics, notamment santé et insertion
- Sécurisation des quartiers, associée à des actions de prévention
Selon elle, ces mesures constituent le socle indispensable d’une politique de rupture permettant d’offrir des alternatives concrètes aux jeunes et de réduire durablement l’influence des réseaux criminels.
Les élus locaux, partenaires essentiels de la lutte
La députée Hervieu rappelle enfin que les élus locaux doivent être pleinement associés à la stratégie nationale contre le trafic de stupéfiants. Leur connaissance fine du terrain, des acteurs et des situations en fait des interlocuteurs indispensables pour concevoir des politiques adaptées et opérationnelles.
Un appel à refuser la fatalité
Au lendemain du meurtre de Mehdi Kessaci, Catherine Hervieu appelle à une réaction collective forte. Pour elle, ce drame est le symbole de ce qu’il faut désormais empêcher à tout prix : la banalisation de la violence et la résignation face aux organisations criminelles. « Refusons plus que jamais de subir une tragédie de plus », conclut-elle dans son communiqué, exhortant l’État, les collectivités et les citoyens à agir ensemble.
