L’évasion de deux détenus considérés comme dangereux, survenue dans la nuit de mardi à mercredi à la maison d’arrêt de Dijon, suscite de vives réactions parmi les responsables politiques locaux. Selon les premières informations, les fugitifs seraient parvenus à s’échapper en sciant les barreaux de leur cellule, un scénario qui interroge sur la sécurité de l’établissement pénitentiaire.
Parmi les premiers à réagir, le conseiller municipal dijonnais (LR) Laurent Bourguignat s’est dit « consterné et inquiet » face à cet incident qu’il qualifie « d’invraisemblable ». Dans un communiqué publié ce jeudi, l’élu demande que « toutes les dispositions soient prises pour informer les Dijonnais d’un éventuel danger, et arrêter au plus vite les deux fugitifs ».
Au-delà de l’émotion immédiate, Laurent Bourguignat insiste sur les failles révélées par cette évasion. « Elle montre combien le débat national sur l’état des prisons et les conditions de détention en France peut avoir des conséquences concrètes et locales », écrit-il. L’élu rappelle que les discussions récentes portaient notamment sur les fouilles massives visant à saisir les téléphones portables circulant illégalement dans les établissements pénitentiaires.
Pour lui, ces mesures sont nécessaires mais insuffisantes. « C’est un minimum. Il faut aller plus loin en durcissant les conditions de détention des détenus les plus dangereux, à la fois pour protéger le personnel pénitentiaire, empêcher toute évasion, et aussi par respect pour les victimes », affirme-t-il.
L’administration pénitentiaire n’a pas encore communiqué de détails sur les circonstances exactes de l’évasion ni sur le profil des deux individus recherchés. Les forces de l’ordre sont mobilisées pour les retrouver au plus vite.
Cette affaire relance une fois de plus le débat sur la sécurité dans les prisons françaises et les moyens alloués pour prévenir les incidents graves.
