À l’issue du vote du budget de la Sécurité sociale à l’Assemblée nationale, la députée socialiste de Côte-d’Or, Océane Godard, a pris la parole pour défendre un choix assumé : celui du compromis. Alors que le pays traverse une période politique qu’elle qualifie d’« historique », l’élue estime que la situation impose « humilité », « ténacité » et refus « du confort idéologique ».
Durant plusieurs semaines, les débats budgétaires se sont enchaînés, de jour comme de nuit, en commission comme dans l’hémicycle. Océane Godard affirme que les députés socialistes ont été « la force motrice » ayant permis de transformer significativement le projet initial du gouvernement.
Un compromis au service des Français
La députée insiste : sans certitude initiale, mais grâce au « dialogue » et au « débat », son groupe a choisi de faire preuve de « responsabilité » pour garantir « stabilité », « budget » et « apaisement » aux Français, dans un contexte d’inquiétude généralisée.
Selon elle, ce compromis a permis d’obtenir plusieurs avancées majeures, parmi lesquelles :
- la suspension de la réforme des retraites,
- l’indexation de toutes les pensions et minimas sociaux,
- l’augmentation du budget des hôpitaux et EHPAD,
- le refus du doublement des franchises médicales,
- une hausse de l’ONDAM à 3 %, soit 4 milliards d’euros supplémentaires pour la Sécurité sociale,
- une augmentation de la CSG sur les revenus financiers,
- le maintien de l’accès aux soins sans augmenter le reste à charge chez le dentiste,
- le refus de coupes dans les tickets restaurant et chèques vacances,
- la protection des apprentis et le maintien des aides à l’embauche outre-mer,
- ainsi que la suppression de plusieurs mesures jugées « injustes » concernant notamment les malades en ALD et les personnes handicapées .
Ces avancées, souligne-t-elle, évitent de faire peser la réduction de la dette « sur les épaules des plus vulnérables » .
« Ce n’est pas le grand soir, mais c’est le sens du compromis républicain »
Océane Godard admet que le résultat n’est « pas parfait », mais revendique une logique de responsabilité collective. « Tel est le sens du compromis républicain priorisant l’intérêt des Français, de leurs services publics et de la France », affirme-t-elle.
Elle conclut en citant Jaurès, rappelant que les socialistes refusent « le compromis honteux » et entendent continuer à agir : « Il nous plaît que notre parti ne soit pas composé de ces éternels impuissants qui combattent toujours trop tard ».
F. Bauduin
