Une vaste opération de sécurisation a été menée mardi 9 décembre à la maison d’arrêt de Dijon, dans le cadre du déploiement national des « Fouilles XXL » annoncé par le garde des Sceaux Gérald Darmanin. Selon la direction interrégionale des services pénitentiaires de Dijon, cette opération d’envergure s’inscrit dans un plan global de lutte contre la circulation d’objets prohibés en détention.
Un dispositif national renforcé de 29 millions d’euros
Le 21 novembre dernier, le ministre de la Justice avait dévoilé un plan de sécurisation de 29 millions d’euros, destiné à renforcer l’étanchéité de six établissements pénitentiaires : Arras, Paris-La Santé, Rennes-Vezin, Dijon, Toulouse-Seysses et Toulon-La Farlède. Dans la continuité de ce dispositif, des opérations de fouilles massives sont désormais conduites sur l’ensemble du territoire.
Objectif : enrayer la présence de téléphones portables, de stupéfiants et d’objets prohibés, considérée par la Chancellerie comme une menace directe pour la sécurité publique.
56 agents mobilisés et l’appui de l’ERIS
À Dijon, l’intervention du 9 décembre a mobilisé 56 personnels en uniforme, appuyés par 17 membres de l’équipe régionale d’intervention et de sécurité (ERIS). La fouille a ciblé 31 cellules, soit 64 personnes détenues, dans une opération coordonnée avec le parquet et les forces de sécurité intérieure.
Téléphones, accessoires et cocaïne saisis
Les recherches ont permis la saisie de :
- 14 téléphones portables,
- 20 accessoires de téléphonie,
- 2,1 grammes de cocaïne.
La direction interrégionale précise que l’opération s’est déroulée « dans le calme et la plus grande discrétion », et remercie les agents pour « leur professionnalisme ».
Un phénomène persistant
La maison d’arrêt de Dijon fait déjà l’objet de fouilles régulières, aléatoires et ciblées. Celles conduites entre septembre et fin novembre ont notamment permis de découvrir plus de 100 téléphones portables et 1,5 kg de résine de cannabis, montrant l’ampleur du phénomène.
Les opérations « Fouilles XXL » doivent se poursuivre dans les prochains mois, la Chancellerie considérant ces interventions comme un levier essentiel pour améliorer la sécurité dans les établissements pénitentiaires français.


